Voici un retour d’expérience un peu particulier : un RETEX sur le ski de randonnée
Il ne s’agit pas d’analyser un accident ou un « presque accident », mais de d’écrire une sortie de ski de randonnée qui c’est bien passé, malgré des conditions défavorables.
« Les RETEX positifs sont particulièrement intéressants car ils permettent de mettre en avant les compétences mises en oeuvre pour gérer une situation compliquée ou qui aurait pu s’avérer critique. Néanmoins il faut rester vigilant quant à l’impression de contrôle qu’ils peuvent donner. N’oublions pas que nous évoluons dans des milieux complexes, en interaction avec des groupes humains également complexes. Il serait donc illusoire d’affirmer que nous avons controlé tous les paramètres et complètement géré le risque. Il reste une part d’aléa dans toute situation complexe et il est délicat de savoir si nous avons évité un accident grâce à nos compétences ou grâce à une part de chance. L’idée n’est donc pas de « se jouer de conditions dangereuses », mais de s’inspirer de modes de fonctionnement qui ont permis de limiter au mieux les risques tout en restant humble quant aux enseignements que l’on peut en tirer ».
Une précision importante de Maud Vanpoulle (aspirant-guide & experte es-RETEX)
« Du Refuge du Pic du Mas de La Grave au Refuge du Goléon ».
Peut être avez-vous lu l’article publié sur mon site sur cet itinéraire de traversée et sur les deux refuges qui sont maintenant ouverts et gardés tout l’hiver ? (Merci à Cécile et Myrtille, les deux gardiennes des lieux).
En particulier, j’avais écris cette phrase :
« Les conditions nivologiques jouent forcément un rôle important dans le déroulement de la traversée du Refuge du Pic du Mas de la Grave au Refuge du Goléon (ou inversement), mais il me semble qu’il est possible de cheminer en restant relativement dans des endroits protégés du risque d’avalanche. »
Pour mieux documenter cet article, je souhaitais donc réaliser cette traversée par conditions défavorables. Et justement, durant une semaine de « perfectionnement au ski de randonnée », j’ai proposé à mes deux voyageurs de vivre cette expérience ensemble avec les réalités du jour, pour un perfectionnement très pratique sur les avalanches et les prises de décision.
RETEX Ski de randonnée
Le compte rendu…
Le lundi matin, après une bonne préparation carto & nivo, nous voici tout les trois en route pour le Refuge du Pic du Mas de La Grave.
Le BERA Oisans n’est vraiment pas engageant (4 montant !), avec surtout, pour la partie météo peu de visibilité.
Mais je connais plutôt bien l’itinéraire d’accès au Refuge par la Brèche, et je ne suis pas trop inquiet, même pas mauvais temps et sans visibilité.
Dans le cadre de notre projet de la semaine (du perfectionnement) et dans un « faire ensemble » qui maintenant est habituel pour moi, l’expérience sera forcément intéressante pour Didier et Jean-Paul. Question taille du groupe (les facteurs humains), ce n’est pas vraiment l’idéal (à 3, nous sommes un peu fragile) mais nous nous connaissons plutôt bien et nous n’avons rien à prouver.
Au-dessus du téléski, nous voilà parti sur la large croupe qui conduit à la Brèche, en traçant à tour de rôle et en utilisant IphiGéNie pour la navigation. Le temps est franchement mauvais mais nous sommes bien équipés et en « vigilance Détendu » question avalanche. Nous savons aussi que cela changera pour la traversée de La Brèche.
Dans le grand plat à proximité de Serre Bernard, Jean Paul est à la trace et nous le suivons tranquillement. On y voit vraiment rien, un ou deux mètres tout au plus. Et, soudain, je m’aperçois que le vent change de sens. C’est surprenant.
En vérifiant IphiGéNie, j’éclate de rire…
Nous venons de faire un demi-tour parfait et nous allons dans le sens opposé à notre destination !
On parle souvent de cette possibilité de tourner en rond dans le brouillard sans s’en apercevoir mais je ne l’avais jamais expérimenté. C’est donc chose faite et je me souvient du temps où IphiGéNie ou le GPS n’existait pas…, avec seulement : carte, boussole, alti et la tangente à la courbe de niveau. C’était vraiment une autre histoire !!!
Rien de grave, ni de compliqué, il suffit de faire demi-tour.
Et de reprendre tranquillement notre chemin vers la Brèche. En restant très attentif, nous atteignons la Brèche sans encombre. La traversée se passe bien et avec la neige qui est tombé, notre descente n’est qu’une grande traversée en biais descendante dans le blanc, sans aucun virage !
Nous voici bientôt au Refuge du Pic du Mas de La Grave, bien au chaud pour un débriefing complet et une préparations minutieuse de notre projet du lendemain. Heureusement, les prévisions météo sont plutôt bonnes dès le matin, avec un grand beau temps annoncé.
Par contre, le BERA est toujours aussi catastrophique (en risque 4).
Mais il me semble qu’il n’y a pas de couche fragile actuellement en place et c’est surtout cela que nous allons observer, ainsi que les conséquences du réchauffement annoncé qui devrait provoquer des départs naturels. Par contre, les pentes les plus problématiques sont en versant Ouest dans le vallon de Martignare.
Préparation, modes de vigilance et pédagogie
Je vous invite également à lire l’article sur les modes de vigilance… Car tout se joue dans une préparation adéquate de la sortie.
Une préparation forcément élaborée ensemble avec tous les participants, qui permet de dresser une cartographie de l’itinéraire avec un positionnement clair des différents modes de vigilance et surtout des lieux précis de prise de décision. Ce sera, au retour, le support du briefing de la sortie (dans le cadre du 3×4 !).
Faire un croquis, même très schématique, de cette répartition des vigilances permet à chacun de mieux visualiser cette réflexion et de se positionner dans son évolution sur le terrain au sein du groupe.
C’est un croquis un peu brouillon mais qui illustre bien la réflexion en cours. Dans mes prochaine sorties, je vais donc réaliser ce travail AVEC les membres du groupe en le dessinant réellement. Ce gribouillon sera également très utile lors du débriefing (une autre partie clefs du « Faire ensemble », avec le 3×4 ! ).
Première impression :
les zones en mode DETENDU sont relativement importantes. Et un point de décision capital a été identifié depuis le sommet coté 2796 de la Cime de la Buffe du Milieu et qui permet en particulier d’analyser la zone 4 en mode ALERTÉ (les 4 Torrents).
Ce qui signifie qu’il nous faut ouvrir (ou pas) les portes de la zone 1 puis 2 sur la Crête de Buffe pour envisager la suite.
Une remarque :
le renoncement dont parle D. Crabière dans son article (In N & A) prend ici une autre dimension car il est envisagé et construit dès la préparation, avec des critères précis.
Pour ces deux zones identifiées comme potentiellement dangereuses, le choix est clair. Soit nous pouvons évoluer sans risque sur le fil de l’arête soit ce n’est pas possible et il nous faudra faire demi-tour. Un facteur humain apparait ici, l’absence de crampons pour évoluer à pied (une mauvaise évaluation et décision du leader !). Ce qui d’ailleurs à failli provoquer un 1/2 tour !
Nous voici au sommet.
Initialement, nous avions identifié deux options : skier sur la crête Sud en direction du col pour être en mode DETENDU, ou descendre directement du sommet mais avec des pentes à 30° et en mode ALERTÉ (deux biais décisionnels sont présent ici !!!).
Avec également une transgression du mantra « Etendre le Détendu » !!!
Mais nos impressions à tous les trois sur les conditions sont plutôt positives…, et nous sommes des Skieurs !
La zone 3 correspond à la descente depuis le sommet, en temps que leader je serais dans un mode « faire moi-même » car je suis trop concentré et peu disponible pour un co-leadership ou une posture d’enseignant. C’est surtout le volume mobilisable qui m’inquiète. Et un autre facteur humain apparait, le sentiment de moindre engagement car on est en descente.
Mais sur le terrain, l’accumulation ne c’est pas produite à cet endroit, c’est vraiment surprenant. Donc plus de souci, le mode ALERTÉ se transforme en mode DÉTENDU.
On continu, et le ski est un pur plaisir !!!
Le point de décision avant la zone ALERTÉ est bien identifié. Et ce mode est d’ailleurs pour moi un ALERTÉ ++, car il n’est pas certain que prendre des distances soit salvateur. (J’ai d’ailleurs beaucoup de réticence avec ces soit disant « distance de sécurité » en sachant qu’en cas d’ensevelissement 30% des personnes décèdent de poli trauma !). Les observations faites depuis le sommet se confirment, à priori aucune activité naturelle semble à craindre à l’instant T.
Puis, tout est terminé :
les zones 4 et 5 en mode DETENDU sont vraiment simples et je les connais vraiment bien. En particulier la zone de descente 5 sur Valefroide qui en théorie devrait être un mode MÉFIANT, mais c’est l’un de mes itinéraires préférés en initiation depuis la maison. Aucun risque que je m’écarte de la zone safe de descente.
Il est intéressant de constater le passage d’un mode ALERTÉ à un mode DÉTENDU, simplement parce que la situation nivologique constatée n’est pas identique à celle imaginée grâce au BERA. Ici, l’observation fine des 6 paramètres (de Duclos) a été particulièrement utile pour construire ce basculement d’un mode de vigilance à un autre (concrètement : la température et l’absence de strate fragile)
C’est également tout l’intérêt d’une base de données sur les avalanches comme Data Avalanche, mais rien n’a été documenté dans ce secteur.
RETEX Ski de randonnée
Mardi 3 Mars, au départ du refuge
Les première observations matinales sont plutôt rassurantes.
- Il a neigé moins que prévu durant la nuit,
- il fait froid
- peu d’activités avalancheuses sont observables dans les environs.
A part une belle plaque sous les rochers du Gros Tet qui à coupé notre itinéraire de descente. Elle sera répertorié sur Data Avalanche. Par conditions défavorables, il suffit de passer suffisamment en contrebas pour être moins exposé.
Notre itinéraire :
Pour le début de notre traversée, nous avons décidé de rester constamment sur le fil de l’arête jusqu’au sommet de la Cime de la Buffe du Milieu, 2796 m. Nous y sommes en vigilance DÉTENDU.
Bien évidement, il est hors de question de mettre une spatule dans le Vallon du Cognet, ni de traverser directement vers le Col de La Buffe 2743m.
Sur l’arête de la Crête de la Buffe, nous allons être attentif à deux sections qui présentent des pentes à 30° (ou +). C’est le mode ALERTÉ.
- Avant l’antécime 2371.
- Juste avant le sommet.
Mais cette partie est souvent déneigée avec des cailloux qui affleurent.
A priori, du sommet, nous devrions descendre l’arête Sud jusqu’au Col de la Buffe 2743 m, pour skier dans des pentes relativement douce jusqu’au fond du vallon. En vigilance DÉTENDU…
Mais c’est surtout le fond du Vallon de Martignare qui nous inquiète, car au moment de changer de rive, les pentes au-dessus de nous sont raides (+ de 30°) et à priori avec des accumulations d’après le BERA. A vérifier si le mode ALERTÉ est opératoire, car sinon c’est un renoncement qu’il faudra décider .
Et nous savons que nous pouvons faire demi tour au premier sommet si nous estimons que les conditions du Vallon de Martignare ne nous plaisent pas. Pas de souci pour aucun d’entre nous pour faire demi-tour et revenir au refuge. Nous allons simplement aller voir et essayer d’ouvrir les portes les unes après les autres.
Après les 4 Torrents, la remontée ne pose pas de souci jusqu’au Paquier du Roy, ni la descente du Vallon jusqu’à la remontée du Cruq des Aiguilles qui constitue le dernier passage délicat.
De nouveau, en vigilance DÉTENDU…
Au sommet de la Cime de la Buffe du Milieu, tout va bien, nous avons réussi à faire toute la montée à ski avec moult conversions.
Peut-être aurait-il été judicieux d’avoir tous une paire de crampons et un piolet pour monter ski sur le sac et rester encore plus sur le fil de l’arête en utilisant la neige dure décapée par le vent ? Il est nul ce Paulochon …
Nous observons minutieusement l’ensemble du versant qui surplombe notre itinéraire dans la traversée des torrents, les ravins du Clos Bonnefin. C’est le passage le plus complexe en cas de risque de départs naturels.
Mais il fait toujours froid et rien n’a bougé. Aucune activité avalancheuse dans les environs. Nous décidons de continuer. Nous avons basculé dans un mode de vigilance DÉTENDU !
Dans le Vallon de Martignare
Les réalités des accumulations, nous permettent même de descendre directement du sommet.
Par contre, pour rejoindre le passage du changement de rive, je trace un peu plus bas que lors de mon dernier passage, pour être vraiment à l’abri d’un écoulement dans le vallon principal. C’est le mode MÉFIANT.
Puis la traversée des Quatre Torrents (initialement estimée en mode ALERTÉ) ne pose pas de problème particulier, nous voici de l’autre côté, plus rien ne nous surplombe et aucune pente à 30° pour la suite de l’itinéraire. De nouveau nous voici en mode DÉTENDU.
Par contre, nous avons mis plus de temps que prévu car la trace par endroit était très profonde, et à partir du sommet de Côte Longue, nous décidons de descendre directement sur les hameaux de Valfroide. C’est l’intérêt du 3 X 4 !
Nous remonterons au Refuge du Goléon le lendemain.
Le Cruq des Aiguilles
Normalement, la suite de l’itinéraire remonte en biais jusqu’au Paquier du Roy puis descend le vallon jusqu’à l’aplomb du Cruq des Aiguilles.
Ce passage, le plus simple des trois cols qui permettent d’accéder au vallon du Goléon, reste compliqué par situations nivologiques difficiles.
Il s’agit de franchir deux ressauts assez courts (et peu exposés) avec des pentes à 30°, entrecoupés d’un plat.
Le deuxième ressaut se passe plutôt sur la gauche (en montant) pour rester sur une croupe avec souvent moins d’accumulation, puis avec une traversée horizontale le plus près des rochers pour aboutir au niveau du col.
Ensuite, la descente au refuge ne pose aucun problème.
RETEX Ski de randonnée
En conclusion…
Les conditions du jour, annoncées par le BERA, étaient compliquées et incitaient plutôt à ne PAS envisager ce style d’itinéraire.
Pourtant, les réalités sur le terrain étaient beaucoup plus simples et lisibles. Et surtout, les formes du relief ont permis de progresser en étant relativement protégés d’un risque éventuel d’avalanche, CE JOUR LÀ.
Les différents modes de vigilance se sont succédés, souvent en changeant de nature.
Pourtant, nous n’avons jamais été particulièrement inquiet (dans une vigilance ALERTÉ) par contre nous étions certainement très attentif, dans un « faire ensemble » bien maitrisé.
Concrètement souvent dans une vigilance MÉFIANT, avec une posture du leader dans le « Faire », puis en mode DÉTENDU dans le « faire faire ».
Ce nouvel article permet d’aborder les « modes de vigilance » avec un point de vue pédagogique.
Et donc d’éclairer mon propos, qui pourrait sembler prétentieux (même s’il faut toujours se méfier de ce PFH (Putain de Facteur Humain)… ).
Seule conclusion possible :
« Par conditions « normales » avec un risque limité ou même marqué (3- ! car sans strate fragile ni propagation), c’est un itinéraire qu’il est possible d’envisager, parce qu’il se déroule sur des reliefs pouvant être protégés, en ayant les compétences nécessaire. »
Il est donc logique de penser (et d’écrire) qu’il devrait devenir classique.
Si l’entreprise vous semble trop engagé, n’hésitez pas :
- À vous formez le mieux possible au préalable (par exemple en participant à un stage Trace de l’ANENA).
- À engager un professionnel qui saura à la fois vous accompagner et partager son expérience de la neige. Vous pouvez bien sûr me contacter directement par mail ou au 06 42 90 75 34), ou le Bureau des Guides de La Grave.
- À renoncer au départ ou à faire demi-tour en cours de route, si vous le jugez nécessaire.
J’espère que ce RETour d’EXpérience vous aura été utile.
Merci à Didier et Jean Paul, pour cette très belle journée sur les skis, très instructive. A Maud pour ses commentaires…
Je reste bien sûr à votre disposition pour échanger sur ce sujet, n’hésitez pas à laisser un commentaire si vous souhaitez alimenter cette réflexion.
merci d’avance.
Paulo_Une journée à la maison
Le 9 Mars 2020
C’est super interessant, on a l’impression d’être associé aux prises de décisions… du bon ski aussi, cela donne envie
Merci Pierre,
Pour info…
Le texte initial a été modifié pour expliquer encore mieux l’utilisation des modes de vigilance.
Belles randonnées au Pays de La Meije
Quelques réflexions de Marc Magaud sur le RETEX du 3 mars (Ref. Pic Mas de la Grave au Ref Goléon)
Excellente décomposition du parcours, avec explication des considérations prises en compte (BERA, Température localement, ) et de la prise de décision sur le terrain. J’ai apprécié aussi l’explication des modes de vigilance (je connaissais un peu le schéma de Duclos) avec l’association du rôle du leader. Exercice vraiment intéressant, surtout pour aider les leaders moins aguerris à se forger une méthode.
J’aime beaucoup la mantra « étendre le mode détendu », qui correspond assez à ma philosophie de randonneur amateur. Et comme toi, j’ai quitté le mode « hasardeux » il y a fort longtemps 🙂 !
Mais ce qui est difficile, c’est justement d’être suffisamment sûr de soi alors qu’on ne randonne (au mieux) que quelques dizaines de jours par an). Un exemple sur ton descriptif : la plaque partie sous la brèche, très vraisemblablement spontanément, et qui recouvre votre trace, m’aurait stressé pour le lendemain…
Pour le RETEX lui-même, voici mes commentaires/suggestions d’amélioration :
En termes de structure du document, peut-être faudrait il faire un rappel des modes de vigilance et un lien vers ta pyramide pédagogique AVANT le RETEX lui-même, pour qu’on comprenne bien les différents modes.
Une petite « exégèse » du BERA pourrait être utile. On est tous censés savoir faire, mais comme il y a des codes bien précis, et que ça recèle une foultitude d’infos, ça aurait pu se justifier de donner ton décodage. Je note par ex que le BERA du 2 mars indique une baisse du risque pour le 3 mars. Or on s’aperçoit que le BERA du 3 mars est toujours à risque 4.
C’est peut-être l’objet d’un autre descriptif, mais je serais très intéressé par une explication plus détaillée de la séquence où vous avez défini les points de décision, y compris pour les endroits qui ne sont pas craignos. Comment positionnes-tu tes « aiguilles » (même si – hélas – je ne pratique pas vraiment Iphigénie !) ? Y a-t-il eu des hésitations – ou des recalages – sur le terrain ?
Comment avez-vous observé l’absence de strates fragiles sur le terrain (ou était-ce uniquement sur foi du BERA), ce qui vous a permis de passer d’un mode Alerté à Détendu. (Note person : pour moi, c’est un aspect très difficile du modeste encadrement que je pratique : c’est rare d’être en mode détendu, hélas).
Tu ne fais jamais référence à la « réduction ». Y a-t-il des endroits où vous avez pris des distances ? Si ce n’est pas le cas, est-ce parce que petit groupe ou parce que ça ne se justifiait pas au vu du risque de déclenchement spontané (ou par propagation, d’ailleurs) ?
Tu indiques que vous avez shunté le Cruq des Aiguilles. Etait-ce par crainte du risque ou en raison de l’horaire ? Il y a deux skieurs qui semblent y monter alors que vous n’y allez pas. Je pense que ce serait utile de préciser pourquoi la décision est celle que vous avez prise.
Le tracé sur photo est super utile pour le lecteur, de mon point de vue. Si tu pouvais tracer votre passage des 4 torrents comme tu l’as fait sur d’autres photos, ce serait top.
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