… ou l’expérience d’un alpinisme culturel, pour un voyage à la fois sportif et émotionnel.
Début juillet à l’Hôtel des Randonneurs à Argentière.
De retour d’une semaine à Macugnaga au pied du Mont Rose, quand j’ai évoqué le bonheur d’une forme d’alpinisme culturel, Frédérique avec qui je pars en montagne ce week end a éclaté de rire, tant les deux mots lui semblaient par nature contradictoires.
Pourtant c’est bien le plaisir d’un alpinisme à l’écoute de toutes les sollicitations culturelles rencontrées en chemin, à la fois itinérant et sensible que nous avons vécu…
- Les villages et l’architecture Walser, la migration et le mode de vie de cette communauté alémanique,
- les mines d’or et l’histoire des mineurs,
- les sentiers des chasseurs et des contrebandiers qui devinrent guides à l’arrivée des premiers voyageurs, des premiers alpinistes.
- Le gigantesque versant Est du Mont Rose et l’histoire de l’alpinisme avec ses drames et ses exploits,
- l’aménagement de la montagne et la construction des refuges.
- Et aussi la vie quotidienne à Macugnaga au fil des saisons et son avenir.
Comme une grosse pelote de laine dont il est possible de tirer l’un ou l’autre fil
et de le dérouler comme bon nous semble.
Au pied du Mont Rose, nous avons vécu une montagne véritablement contextualisée, avec le temps nécessaire pour s’arrêter sur une histoire particulière ou sur un versant précis de cette réalité.
Il s’agissait aussi de partager cette récolte d’informations et d’histoires entre nous, pour en tisser une perception la plus large possible des univers montagnards naturels et humains dans lesquels nous étions immergés.
Et c’est aussi ce que nous avons fait durant tout l’été, en une belle itinérance alpine.
Comme expliqué dans cette présentation…
Avec :
- «Oisans Sauvage», entre Grande Ruine et Meije.
- « Les secrets du Paradis ».
- « Les grands glaciers de l’Ortles »
- « Autour du Mt Rose », l’épopée des Walser.
- Escalade «au Pays de La Meije».
- « 4 jours en Meije ». La traversée…
Comme d’habitudes, les programmes ont été largement bousculés, et c’est plutôt bon signe. Car tous les séjours ont eu lieu.
Nous voici déjà début septembre 2016, mon été se termine en beauté par quelques traversées de La Meije.
La lumière si particulière du Massif des Ecrins et l’automne qui s’installe par petites touches discrètes invitent à suspendre notre pas, à juste se poser sur un caillou et à s’imprégner de ce temps qui s’écoule.
Ce fut un été exceptionnel, comme j’en ai rarement vécu, avec une belle intensité relationnelle et des découvertes surprenantes.
Le fil rouge de ses itinérances alpinistiques et culturelles nous a permis de construire des voyages multiples aux quatre coins de l’Arc Alpin.
- Est-ce la nature du projet d’écriture qui a donné tant de reliefs à mon été, à nos semaines d’alpinisme ?
- Est-ce l’idée de cet alpinisme culturel qui s’impose au fil des séjours, avec cet entre-deux particulier, entre trek et alpinisme qui s’installe de plus en plus dans mon quotidien ?
Quel plaisir que cette montagne plurielle, avec sa multitude de points de vue !
Que de rencontres…
Je remercie chaleureusement mes compagnons de voyage, mes compagnons de cordée d’avoir tant contribué à la réussite de cet été dans les Alpes.
Voici les comptes-rendus de ces semaines d’alpinisme, avec quelques idées pour donner encore plus de relief, de dimensions culturelles et émotionnelles à ces tranches de Vie, là-haut.
En Oisans
- Les Enfetchores (encore en travaux)
- La haute route de la STD
- La traversée de La Meije
- « Lo Séré Dou Tsavon »
Au Grand Paradis
Rendez-vous l’année prochaine pour d’autres aventures.
Et, ce prochain été est déjà en préparation sur le carte et en ligne pour les dates !
A bientôt
Paulo, un 12 septembre 2016
Presque dans la salle d’embarquement pour un nouvel automne himalayen.