La nature du projet est une première expérience d’un lead d’une course facile, supervisé par le leader qui évoluera en second. Il s’occupera ensuite uniquement de la descente.
Dès les premières longueurs, la mémorisation du topo a très vite montré ses limites. Aussi, parce qu’il n’a pas été possible d’en faire un croquis compréhensible lors de la préparation. Et donc de décider précisément les différentes sections avec des modes de progression différents. C’est généralement le cas pour les alpinismes peu expérimentés et surtout dans les courses faciles.
Par contre, au retour, lors du débriefing, un croquis a été très facile à réaliser ! C’est donc possible…
Pour la descente, il est intéressant de constater que l’itinéraire le plus simple n’est pas documenté dans les topos, et sans tracé sur photo, ni croquis.
La fréquentation est une case importante à prendre en compte dans ce style de course (mais sans solution idéale). Nous étions idéalement positionnés, juste avant plusieurs groupes. Puis, nous avons rejoint un groupe au début de la cheminée finale (avec deux guides et des cordées de 4). Nous serons seuls dans la descente alternative de la vire du pilier Sud (merci Marc pour les infos).
Une remarque de Manu sur FB…
« Salut Paulo, moi j’appelle ça un plan de course car ça peut comporter d’autres éléments qui ne sont pas des « vigilances ».
Mais nous sommes très proches. »
Et une réponse…
Bien sûr, il s’agit bien à première vue d’une feuille de route.
Mais c’est la manière de la construire et de l’utiliser qui en font tout l’intérêt. Il s’agit de questionner la nature et la qualité de la relation entre les membres d’une cordée ou en sein d’un groupe de plusieurs cordées.
Pour un guide : De quelle manière l’implication des clients dans la préparation d’une course et sa conduite apportent-ils plus de sécurité, plus de qualité ?
Pour une cordée amateur : Comment sont prisent en comptes les différences de niveaux technique, d’expérience entre les membres de la cordée ? Qu’est-il possible de construire ensemble ?
Pour de l’alpinisme en couple : L’implication du compagnon (de la compagne) de cordée dans le choix de la course et sa préparation (sa conduite aussi) ne limite-elle pas les risques de « malentendu » pouvant mettre à mal la relation affective ?
Pour de l’alpinisme dans une sortie du CAF (ou d’un autre club) : De quelle manière la Carto des Vigilance pourrait-elle construire une meilleur autonomisation des pratiquants ?
Au plaisir d’une prochaine rencontre…
Paulo
Je vous rejoins sur le fait que ne pas impliquer sa compagne dans le choix de la course et sa préparation peut mettre à mal la relation affective . Pour éviter cela j’essaye de me mettre à sa place face aux difficultés possibles en prenant en compte son expérience , ces capacités physiques et mentales( est elle déterminée ? accepte t’elle l’effort ?ces compétences techniques )son désir du moment . L’implication passe par l’expression de son ressenti face aux données exposées en la rassurant sur les difficultés à venir.. J’ai tendance à le faire le jour de la sortie car elle me fait entièrement confiance .
Il y a un facteur limitant me semble t’il dans la réalisation d’une sortie…la compagne a t’elle des compétences techniques qui lui permettraient de prendre en charge la cordée en cas d’accident du leader… votre démarche a le mérite de formaliser la sécurité de la sortie mais elle permet surtout un partage plus important en renforçant la cohésion de la cordée. Merci . Au plaisir de vous suivre.
Christian
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