Ce nouveau projet de mon automne himalayen 2016 est directement issu de notre dernière expédition à l’Himlung de l’automne 2015 et de la réflexion sur «Le monde merveilleux des 7000», pour un prochain article dans Montagnes Magazine.
Il concrétise la notion de «1ère expérience himalayenne» et de «1er 7000» qui sont si importantes pour moi.
Pour avoir le plaisir de réussir un grand sommet de l’Himalaya, sans prise de tête.
Pour moi, c’est aussi l’occasion de revenir vers la Putha Hiunchuli où j’ai vécu une très belle aventure en réussissant le sommet d’une manière rare et exceptionnelle, «tous ensemble».
C’était il y a bien longtemps, au tout début de la réflexion sur la progression continue. François Damilano y a réalisé un film, «la stratégie de l’escargot».
Un gastéropode qui, depuis, a fait un bon bout de chemin pour mieux appréhender cette manière de progresser originale. Mais une stratégie qui reste néanmoins à l’écart des modes et surtout des choix d’organisation des agences népalaises. Ce qui n’est vraiment pas grave, juste représentatif de notre société.
Avant tout, la Putha Hiunchuli est le sommet de 7000
le plus accessible techniquement .
De tout l’Himalaya Népalais !
Ce sommet de 7000 m est à la portée de tous randonneurs-montagnards un peu entrainés, suffisamment motivés pour accepter les difficultés et les efforts de la vie en altitude.
Techniquement, il suffit de savoir mettre des crampons et de les avoir déjà utilisés sur quelques courses faciles dans les Alpes (pour ne pas les découvrir au camp de base).
Cette facilité technique devrait également réjouir les alpinistes à l’aise dans les pentes de neige, car ils pourront ainsi se consacrer complètement à cette expérience en altitude sans être perturbés par des questions existentielles sur leur capacité à faire.
Bref, c’est vraiment le sommet idéal pour une première expérience de la haute altitude.
Sans aucun doute !
Et peut être allons-nous rendre une visite de courtoisie au Peak Hawley, un beau sommet de 6000 m juste au-dessus du camp de base.
Si la situation de la Putha Hiunchuli à l’Ouest du Népal rend son approche plus longue et notre tache d’organisation plus complexe, cette expédition est aussi un moyen de valoriser cette région trop peu fréquentée, comme oubliée par les groupes de trekkeurs.
C’est aussi une partie du projet GO WEST.
Et, avec Bishal, nous arriverons bien à nous accommoder des contraintes de la rupture de charge pour le transport de notre matériel.
Puis, comme à mon habitude, au retour plusieurs itinéraires seront proposés. Car j’aimerais me rapprocher de l’immense versant Sud de la montagne. À la fois pour comprendre jusqu’où vont les nouvelles routes et pour imaginer un prochain projet vers le Gurja Himal ou le Churen, dont l’accès se fait depuis Beni ou Dorpathan.
Un autre itinéraire est également possible vers la vallée de Mu, pour rejoindre Jomosom par un superbe trek et quelques cols d’altitude.
Au fil des jours.
Comme d’habitude, une expédition se découpe en plusieurs étapes, qu’il s’agit d’articuler le mieux possible entre elles.
- Arrivée à Kathmandu et derniers préparatifs.
- Déplacement jusqu’à Juphal, l’aérodrome du Sud Dolpo. Il s’agit aussi d’y acheminer tout notre matériel.
- Le trek jusqu’au village de Kakot, avec une journée de repos pour organiser le transport des bagages.
- L’accès au camp de base et le transport de nos bagages par les villageois.
- La partie ascension… Avec l’objectif d’être tous au sommet !
- La descente du camp de base, forcément expéditive, et le trek de retour.
- Le vol depuis Juphal et quelques jours de sécurité en cas. Car l’aléas de l’aérien est bien réel à l’aérodrome de Dolpa.
- Retour à Kathmandu, puis en France.
Dates :
Du samedi 15 octobre au dimanche 13 Novembre 2016.
Avec une rencontre de préparation pour l’ensemble du groupe le week end du 9 et 10 Juillet 2016.
Ce rendez-vous est très importante et participe déjà de la bonne marche de notre aventure.
Budget :
7100 €.
A noter, c’est un tarif tout compris… Il n’y a pas de pourboire à prévoir.
Ni de bonus pour le sommet à payer.
Et le salaire des Népalais a bien-sûr été augmenté en conséquence.
Niveau des participants :
C’est bien sûr la cotation de la voie (IV/F en neige, voir égalementle topo de cette ascension) qui donne la référence du niveau technique nécessaire en alpinisme.
Et plus concrètement…
- Une bonne condition physique.
- Une toute petite expérience de l’alpinisme et de la marche en crampons est préférable, pour savoir comment mettre des crampons et s’encorder convenablement.
- Une réelle autonomie en trek comme pour les déplacements en montagne.
- Par contre, une expérience de l’altitude et des expéditions n’est pas obligatoire, car c’est vraiment la plus simple des expéditions au Népal à cette altitude.
- Un peu de temps à consacrer à la préparation.
- Une bonne dose de patience, de tolérance et d’humour.
Slow Expedition… ?
Un détour s’impose pour bien comprendre de quoi il s’agit. Et prenez le temps de parcourir ces deux pages de mon ancien site qui sont aussi des compil de mon expérience himalayenne.
La stratégie de l’escargot.
De la Slow Attitude à la progression douce.
Il m’est impossible de faire autrement, tellement je suis persuadé de la pertinence de cette stratégie de déplacement dans le cadre de mon métier de guide de haute montagne en Himalaya.
Bien évidemment, la progression douce ne résout pas, comme par magie, toutes les problématiques de la haute altitude. Mais au moins, elle les rends plus douces à vivre…
Pour les amateurs d’Himalaya, que j’accompagne si haut, et qui doivent concilier vie familiale, affective et professionnelle avec le projet d’ascension d’un grand sommet, il n’est souvent pas possible de s’investir dans une pratique sportive de type « Ultra » (et peut-être n’est ce pas non plus pertinent ?).
La progression douce offre une alternative moins sportive et plus sensible, en valorisant une immersion plutôt que des incursions rapides en haute altitude, en limitant le plus possible les efforts superflus.
Mais la vie en altitude reste rude, malgré toutes nos attentions pour la rendre la plus agréable et vivable possible.
Bien sûr, il faut améliorer ce concept de « Slow Expedition » pour encore mieux vivre l’altitude, pour pouvoir mieux en « profiter » et en particulier dans le domaine de l’alimentation.
Quelques informations importantes.
La difficulté technique de l’itinéraire envisagé.
En alpinisme, cette voie normale de la Putha Hiunchuli est évalué VI/F en neige, en cotation himalayenne.
La taille du groupe.
De 5 à 9 personnes.
A pied ou à ski ? Comment ça s’organise ?
Il s’agit d’une seule expédition avec deux groupes et avec un nombre de participants maximum de 9 personnes.
Je supervise les deux groupes.
Jangbu est plus particulièrement responsable des alpinistes et Dhan s’occupe des «Nepali Leader» et Bikram est mon «assistant guide» avec les skieurs.
Les groupes se constituent au fur et à mesure des inscriptions, avec une taille maxi pour les skieurs de 6 personnes.
Le style de progression.
Il s’agit d’une progression continue avec 4 camps d’altitude.
Nous progresserons toujours encordé, par cordées de deux personnes. Les cordées peuvent être Franco-Népalaises et avec une cordée autonome.
Les modalités d’encadrement.
- 5 personnes : un guide et 2 «Népali Leader»
- 6 personnes : un guide et 3 «Népali Leader».
- 7 personnes : deux guide et 3 «Népali Leader».
- 8 personne : deux guides et 4 «Népali Leader».
- 9 personnes : deux guides et 4 «Népali Leader»
L’équipe d’encadrement.
Nous avons tous été ensemble à l’expédition de l’Himlung, à l’automne 2015. C’est donc une équipe bien rodée et stable.
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Les guides sont : Paul Grobel, Jangbu Sherpa et Bikram Sing.
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Les «Népali Leader» sont : Dhan Magar, Rajan Lama, Deepen Bothe, Dorje Bothe et Karma Sherpa.
LE PRIX COMPREND:
(sur la base d’un vol international à 800€ – ré-évaluable au jour d’achat de votre vol.)
- l’encadrement par un guide de haute montagne et un staff népalais,
- le vol international sur ligne régulière Paris – Kathmandu A/R avec escale,
- le vol domestique pour rejoindre Juphal, avec Yeti et Tara Airlines
- hébergement en hôtel à Kathmandu ( nuit et petit déjeuner à l’ hôtel Padma), en lodges et sous tente durant le trek et en altitude,
- les transferts sur place en bus et jeep
- la pension complète durant le trek et au camp de base
- l’encadrement du we de préparation.
- le permis de trek et droit au sommet
- les pourboires et bonus de l’équipe népalaise
LE PRIX NE COMPREND PAS:
- les assurances assistance rapatriement et/ou annulation
- le visa Népalais (40 usd –environ 40 €).
- les boissons et dépenses d’ordre personnel
- l’équipement individuel
- les repas du soir et de midi à Kathmandu
- la nourriture d’altitude
- les repas et nuitée du we de préparation.
Avant de vous inscrire…
Au sujet de l’utilisation des vols intérieurs népalais.
Le Dolpo est une région difficile d’accès, malgré les progrès du réseau routier népalais qui progresse lentement vers Dunai. À moins de disposer de plusieurs mois pour voyager.
L’utilisation des vols aérien domestique reste la solution la plus pertinente.
Et nous ferons un mixte entre transport aérien et routier.
- Pour notre ascension de la Putha Hiunchuli, à l’aller, il est nécessaire (pour ne pas dire indispensable) de rejoindre Dunai avec un vol vers l’aéroport de Juphal.
- Pour le retour, à partir de Kakot nous déciderons en fonction du temps disponible.
Soit par le Nord et le village de Mu pour revenir à Jomosom, avec un transfert en avion pour Pokhara et un transfert en bus pour Kathmandu.
Soit par le Sud et Dunai, avec un vol Juphal/Nepalganj ou Surkhet, et un transfert en bus pour Kathmandu. Malheureusement, il n’est pas encore possible de rejoindre à pied Dorpathan puis Baglung en jeep en un minimum de temps.
Bien sûr, nous utiliserons Yeti Airlines et Tara pour ces vols intérieurs car notre agence au Népal en est également propriétaire.
Depuis 2014, toutes les compagnies népalaises sont sur la liste noire de l’Union Européenne et n’ont pas le droit de voler en Europe, principalement à cause de déficiences des autorités népalaises de supervision du transport l’aérien national.
Cela ne nous empêche nullement de les utiliser en toute connaissance de cause.
C’est aussi un acte cohérent avec nos réalités de ce voyage d’aventure avec un caractère exploratoire marqué.
Depuis le printemps 2016, suite à deux accidents et pour des questions d’assurance, le plus grand groupe de voyagistes (VDM avec ses marques Terdav, Allibert et Nomade) a décidé de ne plus utiliser ces vols intérieurs et de les remplacer par des transferts routiers. Cette situation rend compliquée la position des autres TO français mais surtout impacte directement l’économie touristique népalaise qui se relève difficilement de deux catastrophes en 2015, le tremblement de terre et le blocage de l’Inde. En effet, certains circuits ne peuvent pas être envisagés sans transport aérien du fait de l’isolement de certaines régions notamment celles de l’ouest.
Heureusement, certaines assurances et TO français n’ont pas suivi la décision de VDM et tous les autres pays européens utilisent les transports aériens népalais.
C’est donc aussi un acte solidaire pour le développement de ces régions de l’Ouest du Népal et qui permet à terme de faire progresser la qualité du transport aérien népalais.
Reste à savoir comment va évoluer cette situation pour les prochaines saisons au Népal et quelle sera la position des autres TO français pour sortir de cette crise.
Pour s’inscrire.
Toutes la partie administrative : le règlement, l’aérien, les assurances, est assurée par SERAC, une association de tourisme, dont je suis membre, qui regroupe des guides et des accompagnateurs. C’est donc à SERAC qu’il faut s’adresser pour toute demande d’inscription, via le site internet.
Le lien vers le bulletin d’inscription.
http://www.serac-montagne.com/home.php?rub=reservation&xid=2212
Le lien vers la fiche technique :
http://newsite.serac-montagne.com/premier-7000-la-putha-hiunchuli
En complément de la présentation sur mon site, une fiche technique est également disponible. Elle regroupe toutes les informations « obligatoires » concernant le voyage. Il vous suffit de cliquer sur le lien dans le site de SERAC.
La préparation de l’expédition commencera effectivement lors du we de rencontre de toute l’équipe. Elle est donc fondamentale car elle permet de valider la pertinence de l’ascension pour chaque participant, tant du point de vue technique que de cohésion de groupe.
Je suis bien sûr à votre disposition pour répondre à toute les questions que vous vous posez. N’hésitez surtout pas !
Soit :
- par mail (voir la page contact de mon nouveau site)
- par téléphone fixe 04 76 79 99 68 quand je suis en France bien sûr !!!
Quand je suis en Himalaya, tout n’est pas perdu !
Appelez SERAC au 04 76 86 46 84.
Noëlle connait parfaitement le domaine des expéditions et Stephanie pourra vous informer sur votre réservation aérienne, le suivi de votre demande de réservation, ect.
Notre agence de trek.
Au Népal, organiser une ascension ou un trek un peu compliquée nécessite de collaborer avec une agence compétente dans le domaine choisi.
Pour nous, avec Bishal, nous travaillons avec Yeti Adventure, qui est bien sûr en relation avec Yeti Airlines et Tara. Un avantage certain pour certaines destinations sensibles, en plus d’un contact en Français.
N’hésitez pas à les contacter pour un projet de trek ou d’expé.
E-mail: yeti@yetiadventure.com
À bientôt
Paulo_depuis Kathmandu,
Le 14 Novembre 2015
Une question de Michel…
«A quoi faut-il s’attendre en terme de température ?»
Pas facile de répondre à cette question de température.
Car tout dépend des conditions météo de la période et surtout du vent présent en altitude.
Nous sommes donc, pour cette expé à la Putha Hiunchuli en milieu d’automne et donc plutôt vers une période plus froide de jour en jour.
Il faut donc un matériel plutôt chaud, surtout pour les chaussures, le duvet et les gants.
Tout en restant dans un domaine classique pour ce type de projet à 7000.
Un aspect positif, cette ascension est aussi plus simple à gérer question température car le niveau technique est très faible (F en neige).
Mais comment qualifier et renseigner ce domaine le plus précisément possible…, pour être compréhensible ?
Car la notion de froid est très personnel et dépend de multiple facteurs.
Paulo_depuis le refuge du Chardonnet