Bousculé par des conditions hivernales bien trop précoces, notre voyage dans la vallée inconnue n’a pas été celui que nous espérions. Mais peut-être y avons-nous découvert l’un des lieux les plus propices au ski de montagne du Népal ?
Une vallée magique ?
Et c’est suffisamment rare pour mériter d’être documenté, partagé et expérimenté par d’autres groupes. Cette page est donc dédiée à Jean Annequin et à Ang Norbu Sherpa, ainsi qu’à tous mes collègues guides du Népal qui ont osé un jour se retrouver sur les planches. Et, bien sûr, à tous les passionnés de Ski d’Himalaya.
Les possibilités, à partir d’un camp de base au milieu de la vallée, sont tellement nombreuses et diverses que je vous invite à ouvrir une carte ou Google Earth pour construire votre propre programme en fonction des conditions du moment. En complément, cette autre page de mon site, plus précise, est dédiée aux informations topographiques de la Hidden Valley pour l’alpinisme.
Manjushri, un petit sommet à 6264 m est le sommet idéal pour inaugurer cette découverte des lieux à ski. Son nom, celui Bodhisattva de la sagesse, n’a pas été choisi par hasard, c’est aussi l’une des déités de Ridzong Gompo, les trois protecteurs.
Hidden Valley à ski, quelques infos pratiques
L’accès mérite peut-être quelques commentaires, mais d’emblée pour un projet ski, il est relativement court et simple. Depuis Kathmandu, seulement 4 jours pour chausser les skis et peut-être six pour être au coeur de la vallée.
En fonction de la période et de l’enneigement, il faudra choisir la meilleure stratégie pour traverser le Dhampus Pass et installer le camp de base. Mules, avec porteurs ou sans porteur ? Mais surtout quelle saison ?
Comme pour nous en cet automne 2021, Yack Kharka semble être le point clef de cette approche. Et, si tout va bien, il sera même possible de chausser juste au-dessus, vers 4900, pour basculer dans la vallée de Dhampus. La traversée des pentes jusqu’à Kalo Pani ou même sous le col devrait être simple à tracer et surtout plus plaisante au retour. Il restera à installer un camp confortable dans la Hidden valley et surtout à gérer le mieux possible les portages nécessaires.
Pour rejoindre Yack Kharka, il est même possible d’utiliser un tracteur pour monter le matériel jusqu’au-dessus d’Alu Bari, à moins d’une heure du camp. Ou bien sûr, avec des mules depuis Marpha. Par contre, l’acclimatation devra être bien construite car la montée est rapide.
De Kathmandu à Marpha, vous pouvez effectuer les deux tronçons soit en véhicule, soit en avion ou en mixant les deux.
Permis et réglementation.
Du point de vue de la réglementation, la situation au Népal n’a pas évolué, la plupart des sommets de la Hidden Valley ne sont pas officiellement autorisés. Mais beaucoup ont déjà été réalisés lors d’expéditions plus anciennes. Concrètement, vous pouvez demander un permis pour le Mukot Himal, qui (en plus) n’a jamais été réalisé à ski. Ou pour le Dhampus Peak. Ce qui permet d’être a minima en règle. Ces formalités nécessitent de s’adresser à une agence, mais le coût n’est pas prohibitif.
Plusieurs styles de ski sont possibles dans la Hidden Valley.
Des sommets en aller-retour depuis un camp de base au centre de la vallée.
Des sommets plus éloignés avec la nécessité d’installer un camp d’altitude.
Beaucoup de cols sont également accessibles.
Des traversées de sommets apportent un intérêt supplémentaire.
Il est possible d’imaginer un raid de plusieurs jours.
Et des pentes raides existent également.
Paulo, début décembre 2021… Juste avant de commencer la rédaction des Chroniques de la Vallée Cachée. À suivre donc… Et n’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions…
1 réflexion sur “HIDDEN VALLEY, the right place to ski ?”
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