D’après un article de Cédric Dentant, botaniste au Parc des Écrins.
« Au risque de se répéter : la biodiversité spectaculaire n’est pas l’apanage des zones tropicales. Nos hautes montagnes aussi portent des espèces d’une rare richesse biologique. L’une d’entre elles – la renoncule des glaciers – parce qu’elle croise aussi la petite histoire de l’alpinisme, mérite assurément une attention particulière.
Lorsque pour la 3ème ascension de la Meije, en 1878 (après que la seconde eut été ravie par W. A. Coolidge), Paul Guillemin découvre, en compagnie de Pierre Gaspard (guide de La Bérarde), un petit jardin suspendu, il ne note que trois espèces – grêles, de surcroit : la saxifrage à feuilles opposées (Saxifraga oppositifolia), l’éritriche nain (Eritrichium nanum) et la linaire alpine (Linaria alpina). Mais pas de renoncule des glaciers…
En 1886, toujours en compagnie de l’inoxydable Pierre Gaspard, Joseph Mathieu, membre de la section lyonnaise du Club Alpin Français, relate sa découverte : « […] j’aperçois une magnifique renoncule glaciale à fleur blanche, que Gaspard m’offre, en souvenir de notre passage. Cette espèce, recueillie à une altitude de 3 800 mètres, forme la quatrième à ajouter au jardin de la Meije ». Voilà la première observation de l’espèce, il y a 129 ans. »
Qu’allons-nous observer au Campement des Demoiselles et sur la première partie de l’Arête du Promontoire ?
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