Le mot Voyage caractérise merveilleusement ces deux semaines d’itinérance, ce nouveau Haut Tour des Écrins par les sommets et les glaciers.
Le Haut Tour des Écrins
Un grand Voyage en montagne et en altitude…
L’objectif principal de ce Haut Tour était de valoriser une forme particulière de l’alpinisme, l’itinérance, en un mélange d’alpinisme facile et de randonnée alpine, et en montrant ce qu’elle a de spécifique dans le massif des Écrins.
Pour ce premier circuit, il s’agissait de valider la cohérence des étapes pour construire un itinéraire de référence(un Grand Tour des Écrins en mode alpinisme), utilisable par tous, amateurs ou professionnels. Un itinéraire réalisable en 4 fois une semaine et en plusieurs sessions ou de manière continue en un mois complet d’alpinisme. Un sacré challenge !
Cette année, nous avons réalisé les deux première étapes.
Jour après jour, nous avons cheminé de La Grave jusqu’au Valgaudemar, un royaume au-delà des montagnes. Une autre vallée lointaine, mais toujours dans les Ecrins !
Je retiendrais plusieurs éléments marquants de ce voyage hors du temps.
La météo au fil des jours a imprégné notre quotidien de manière significative : par les conditions de neige, la pluie ou les orages, le soleil parfois. Bref, que du Bon temps, à défaut d’être Beau selon l’expression populaire.
Les refuges (avec leurs gardiennes et gardiens) ont joué une rôle important dans la qualité de cette itinérance au long cours. Impossible de voyager si longtemps en haute montagne sans ces ports d’attache singuliers que sont les refuges.
Et surtout, les tonalités très différentes des deux groupes de voyageurs ont façonné des histoires originales dont Bernard et Philippe (qui ont osé s’embarquer pour 15 jours dans cette aventure) ont été les témoins privilégiés.
Le Haut Tour des Écrins... Une déambulation scientifique ?
Et, même si nous n’avons pas fait de progrès spectaculaire en botanique d’altitude, nous avons ouvert nos yeux sur les beautés des fleurs de montagne.
« Les petites plantes de haute montagne, bien que discrètes, sont le symbole d’une adaptation remarquable au climat alpin et un des plus clairs indicateurs des conséquences du réchauffement climatique sur les Alpes. Au même titre que le retrait des glaciers, la forte augmentation de la diversité floristique met en évidence un écosystème en déséquilibre, se transformant à une vitesse sans précédent. »
Au coeur de cette itinérance, l’alpinisme facile est également un moment privilégié d’apprentissage. Pour nous, cet apprentissage sera favorisé par un temps long de pratique dans le cadre d’un alpinisme collectif avec des cordées autonomes, du temps au refuge pour un bilan de la journée et une préparation attentive de la sortie du lendemain.
Deux outils spécifiques nous ont permis de mieux préparer nos déplacements quotidiens :
IphigéNie, l’application de cartographie de l’IGN, que quasi tous les participants avaient installé sur leur téléphone.
La « CSV alpinisme » que nous avons dessiné, élaboré pour chaque journée.
Cette expérimentation grandeur nature, issue de la Cartographie Systémique des Vigilances utilisée en ski de randonnée a été unanimement appréciée et plébiscitée. Elle a véritablement soudé le groupe autour de la notion d’implication, d’apprentissage et de Faire Ensemble. Pour moi, cette représentation graphique de la course a contribué à beaucoup plus de clarté, de précision dans la préparation et la conduite du groupe, me permettant d’être à la fois plus détendu et plus attentif aux détails de nos déplacements.
Vous retrouverez donc tous ces « gribouillons » dans le compte rendu des deux séjours.
Haut Tour des Écrins et mobilité douce...
Et surtout comment faire pour les prochaines étapes du Haut Tour des Écrins 2022 ?
Les compte-rendu de ce Grand Voyage en Écrins 2021
Rendez-vous pour une immersion dans le quotidien de ce Haut Tour des Écrins…, avec deux articles dédiés pour rendre compte de notre déambulation scientifique :
De La Grave à La Bérarde
De La Bérarde au Valgaudemar
Et pour patienter, voici un clin d’oeil d’Alain Giannetti et Philippe Jéhotte, compagnons de voyage de cette belle itinérance.
Paulo, les derniers jours de juillet 2021 durant une petite semaine de repos, entre ville & montagne