À monsieur le Maire de La Grave
À monsieur le directeur de la SATG
Le 11 décembre 2019, l’alpinisme a été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Cette inscription officialise une « reconnaissance universelle de savoir-faire, de savoir-être et de valeurs spécifiques ancrées dans la pratique depuis des siècles », grâce à un texte qui engage les États et les structures associées à défendre l’activité et sa pratique. Cette reconnaissance par l’UNESCO est loin d’être anodine ou sans conséquence puisqu’elle donne une base juridique à la pratique de l’alpinisme en droit international.
Cette reconnaissance offre désormais la possibilité d’une labellisation du territoire de La Grave-Villar d’Arène sous l’intitulé « Terre d’alpinisme ». Une initiative mise en place par la FFCAM, le SNGM…
Cette dynamique de promotion culturelle et économique nous semble à la fois pertinente et riche de sens pour notre territoire, car elle offre un modèle de développement qualitatif, assis sur une reconnaissance internationale, et susceptible d’attirer des visiteurs à la recherche d’un tourisme différent.
Mais enclencher cette dynamique nécessite un temps de réflexion collective. C’est pourquoi le Collectif la Grave Autrement demande officiellement à la mairie de la Grave et à la SATG, un moratoire de trois ans AVANT la construction du troisième tronçon du téléphérique.
Les étapes proposées pour ce moratoire sont les suivantes :
- La première année et dès cet automne :
arrêt de l’aménagement du glacier (le bouchage des crevasses à la pelle mécanique) et de l’exploitation du téléski du glacier, début de la réflexion « La Grave-Villar d’Arène : Terre d’alpinisme » dans le cadre de la préparation des états généraux du tourisme des territoires de montagne.
- La deuxième année (2021) :
analyse des prévisions économiques présentées par la SATG. Réflexion et construction de solutions de développement économiques soutenues par la labellisation « La Grave-Villar d’Arène : Terre d’alpinisme ». Présentation lors des états généraux du tourisme des territoires de montagne
- En fin de la troisième année (2022) :
présentation de tous les projets économiques et, (éventuellement) consultation populaire. Afin de pouvoir expliquer la démarche et présenter ses arguments, le Collectif « La Grave Autrement » sollicite l’organisation par la Commune d’une réunion de concertation dans les plus brefs délais. Il importe aux membres du collectif que cette démarche soit largement partagée et que les arguments des uns et des autres soit échangés dans la plus grande transparence.
Avec nos salutations respectueuses
TERRITOIRES — Extrait « De l’Astrolabe au Cabinet de curiosités » in http://astrolabe-compendium.com
» Faire ses premiers pas, pousser son premier cri… une altérité en mouvement. Le mécanisme s’articule autour d’un «élan altérant» (introduisant du double dans l’unique), un pas en alternance où l’Un rejoint obligatoirement l’Autre avant que celui-ci ne doive à nouveau lâcher prise. Un déséquilibre à rétablir dans son équilibre précaire sur un fil de soi/e (dit aussi «fil de la vie» et signe du destin, 9 mois à dos de chameaux sur la route du même nom raconte la légende). Un instant en suspension échappant à la conscience et faisant de ce mouvement instantané une éternité, un temps détruit créateur de durée révélant la part inconnue de l’Etre. La marche s’inscrit dans un mouvement naturel d’équilibre réajusté, un déséquilibre abandonné, un porte-à-faux du vivant assumé, transfigurant et bouleversant le réel d’un sujet à la fois blessé par le manque de l’autre puis lumineusement consolé (cum/solis, avec le soleil) par ce même autre, selon une opération de type énantiologique (enios/logos, discours de contraires complémentaires). Un « innommable paradoxal» inscrit dans le mouvement du monde, sa trame, son Texte…– la marche de l’Homme et sa dualité sur un fil. Un je ne sais quoi presque rien de la Connaissance jonglant avec la Vérité, «l’innommable paradoxal» du monde, l’équilibre de son épuisement.
Parler n’est pas innocent. A la naissance de l’Etre et de la Lettre, un corps écrit/et cris faisant route et trace, incarnation d’une énergie…. — encore faut-il le dire. Le A, le C ou le O, souffles d’une inspiration et aspiration de la base vers les sommets… — consonne voyelle labiale ou dentale, phonique ou très sourde, une essence d’Absolu… — un yoga de toutes les postures. Un oui à la vie sa bienvenue, une identité révélée dans toute sa représentation sonore ou graphique (le geste de la parole, le parfum de sa couleur…), une plastique calligraphique mise à jour par un point un trait, une Lettre en son Etre magnifié, ensorcelé et libéré… — l’âme des douceurs et des douleurs. Sans doute le phrasé (tourner sept fois sa langue…) n’est-il que révélation et traduction de ce quelque chose d’Autre (en chacun l’étrangeté, l’Unique et l’originalité) — la part minuscule et géante du sujet, son lieu son lien offerts à la Terre et au Ciel (ce qui l’enracine, l’élève, son ADN sacré et secret — sacrum/facere… sa part de sacrifice — ce qu’il faut abandonner à l’Autre), une rencontre du Corps avec l’Esprit (une langue, un savoir-être/faire…). Le destin tragique et magnifique du mot se faisant miroir dans l’éternel glissement et correspondance de la Lettre avec l’Etre, une logique d’équilibre de son mouvement. » Didier COFFY
Salut à toutes et tous,
ne pas louper l’article du Monde du 9/10 Août 2020, une interview de Nastassja Martin « Anthropologue des Cimes » très bien fait et engagé dans le collectif « La Grave autrement ».
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