Une belle maison de famille, superbement restaurée.
Alpe Rebelle…
En cet mi-avril, notre séjour en Valpelline c’est terminé dans cette auberge au nom évocateur.
De l’autre côté des Alpes, cette vallée alpine affiche son identité, sa différence, avec force et authenticité, en développant un tourisme doux dans une nature préservée.
Une montagne qui vit, avec son histoire, un avenir optimiste et un présent qui se construit doucement avec des acteurs dynamiques et déjà des réalisations de qualité, entre producteurs agricoles et hébergements de vallée ou d’altitude.
C’est tout ce qui me fait vibrer aujourd’hui, en montagne et dans mon métier de guide, en une vision moderne de Mountain Wilderness.
Notre itinérance à ski à été un vrai régal, tant par la qualité du ski que des paysages traversés, de l’accueil dans les refuges et des expériences partagées, mais surtout par la qualité de nos relations, entre attention, bienveillance et solidarité.
Le «faire ensemble», expérimenté cet hiver et expliqué dans le compte rendu des Cerces, a apporté une réelle valeur ajoutée entre nous, bien au-delà de l’itinéraire réalisé.
Je suis plus que comblé…, et que j’aimerais avec mes compagnons continuer encore et encore cette belle histoire à skis.
En montant vers l’épaule de la Dent d’Hérens, le soleil nous accueille à l’entrée du glacier.
Voici donc un voyage en photos, puis quelques réflexions sur cette nouvelle manière de vivre et d’encadrer mes activités de ski de montagne.
Nous savons déjà que nous retournerons vers La Dent d’Hérens, dès l’hiver prochain !
Une carte de la Vallée de Valpelline. Le long de la frontière entre la Suisse et l’Italie, avec en son centre le grand lac du Barrage de Place Moulin.Tous les villages sont en aval du lac et la vallée débouche sur Zermatt par le Col de Valpelline, tout en haut.
Rendez-vous au village de Valpelline en Italie, depuis Nimes, Marseille, La Grave, Vienne, Les Rousses et Champagny en un co-voiturage bien orchestré.
Montée au Refuge Prarayer.
Au parking tout s’organise… Surtout ne rien oublier !Les sacs sont chargés… En avant, RDV au refuge par la route du barrage.En ce début de saison, la route n’est pas encore déneigée jusqu’au barrage.Mais la montée au refuge est plutôt horizontale et pas très longue.Le refuge se situe juste à l’extrémité du lac.
Une montagne encore bien vivante.Le hameau de Prarayer et, sur la butte, son viel hôtel désaffecté datant de l’âge d’or du tourisme dans les Alpes. Un lieu magique…Le bar du refuge et le gardien.
Lundi…
Eclaircies le matin. Cumulus puis neige l’après-midi.
Montée au refuge Nacamuli et un peu de ski dans le Couloir du Petit Déjeuner, en face du refuge.
Au départ, le printemps se fait sentir. Il faut se trouver un passage de plaque en plaque.Puis bientôt le vallon devient plus enneigé. La progression se fait décontracté, ZERO risque d’avalanche.Il a bien gelé cette nuit et les avalanches de neige humide témoignent de l’activité de la veille avec le grand beau temps. En face, une descente intéressante, la traversée des pointes d’Oren. Que les skieurs de la Haute Route pourraient réaliser au passage si seulement ils avaient l’idée d »utiliser le Refuge Nacamuli.Dans le grand plat sous le refuge. Il fait encore beau mais les nuages bourgeonnent sur les crêtes au Sud.Une arrivée par le haut, pour Karo, Claire et Svend.Et par le bas, pour « Petit Nuage », Jean-Luc, François et moi… Le temps change doucement.Le Col Collon, passage vers la Suisse et l’autoroute de la Haute Route. Le petit point bleu représente le sommet du petit couloir, fréquenté régulièrement par le gardien après avoir servi le petit déjeuner.Le refuge Nacamuli. Une architecture moderne mais pas forcément très fonctionnelle.« Petit Nuage » et son sourire resplendissant.
Mardi…
Eclaircies le matin. Cumulus puis neige l’après-midi.
Col Collon, Pointe Kurtz et descente au Refuge-Bivouac des Bouquetins.
Une ambiance de haute montagne.Toujours la proximité de l’Autoroute… Ici le Col de l’Evêque.En montant vers la pointe Kuntz, la neige est encore bien froide et laisse présagée d’une belle descente.Juste avant l’arête, et à gauche notre point de départ, le refuge Nacamuli.La pointe Kuntz, une belle arête à parcourir skis aux pieds en un exercice rare. Et à gauche, la montée vers l’épaule de la Dent d’Hérens.
La joie d’être au sommet et une belle histoire de famille.Une des plus belles montagnes de la Valpelline.Au loin, la Tête de Valpelline et le passage vers Zermatt.En regardant bien, on devine aussi le Col de la Division, qu’il nous faudra trouver et traverser demain.Et voici les itinéraires pour les deux prochains jours. Si le temps le permet !Au loin, notre refuge… Ne pas oubliez qu’il y a une petite remontée après avoir traversé le glacier.Un refuge-bivouac comme on aimerait en trouver plus souvent.Ambiance carto au refuge, pour bien préparer la journée du lendemain.Svend, Maitre du Feu…Et Claire, Reine de la nuit !En pleine action…Pas de doute, le refuge est confortable. « Petit Nuage » et Le Tonton… aussi en pleine action !Au final, la vie s’organise et la soirée sera très agréable.Et très studieuse pour certains.
Mercredi…
Nuageux dès le matin, puis neige l’après-midi.
Passage du Col du Mont Brulé, Col de la Division, Refuge Aosta.
L’un des passages clefs de la Haute Route, le col du Mont Brulé, qui se franchi le plus souvent à la montée, skis sur le sac.Le mauvais temps nous rejoint au sommet du Col du Mont Brulé.J’avais sorti la corde pour m’encorder avec « Petit Nuage ». Y’a déjà un peu de vent dans les voiles.Puis il nous faut repartir, ambiance grand blanc.Au Col de la Division, les affaires se compliquent un peu. Car pour rejoindre les premières chaines, il faut assurer un peu la descente.Et voici les chaines qui facilitent grandement le passage.Jean-Luc descend doucement, pris en charge par Karo et François.Claire arrive en bas de la partie rocheuse. Elle fait cordée avec François.
Une dernière traversée en neige.Et Perrine est encordée avec moi. Tout va bien, malgré le temps pas vraiment au grand beau.Le refuge Aosta. Un véritable nid d’aigle à l’abri des avalanches. Et une photo du lendemain…Dans la chaleur du refuge Aosta, tout va déjà beaucoup mieux.Même si les toilettes des refuges sont toujours de grands moments de courage.
Jeudi…
Beau temps, mais avec beaucoup de vent en altitude.
Col des Grandes Murailles et un petit sommet à proximité de l’Épaule de la Dent d’Herens.
Descente au Refuge Prarayer.
Départ au petit matin, skis sur le sac car la pente est un peu bousculée par les passages.Puis la suite, entre les moraines, est beaucoup plus simple. Avec au retour, un ski exceptionnel.Un peu d’attention, pour un passage un peu dégarni…Dans le petit matin, nous nous approchons du glacier.Et après quelques conversions…La soleil nous rejoins.Sur le glacier, le vent c’est levé.Tout au loin, le Col des Grandes Murailles.
Et toujours les beaux sommets skiables de la Valpelline avec un nom évocateur, Le Château des Dames.La bande des quatre en route vers leur sommet. Claire, Karo, Svend et François…C’est la dernière pente un peu raide. Ensuite, la combe s’ouvre avec quelques crevasses.
Et voici le sommet. L’ambiance est plus que fraiche !Pendant ce temps, avec « Petit Nuage » et Jean-Luc, nous descendons tranquillement. J’ai proposé de scinder le groupe pour mieux tenir compte des différences de forme physique. Et pour sauvegarder le plaisir des uns et des autres… Un choix indispensable (et inpensable pour beaucoup).La neige est vraiment bonne.
Une arrivée au refuge à skis directement les pieds sous la table pour un plat de pasta.La Haute vallée de la Valpelline.
Une petite remontée s’impose.Un retour à la maison un peu plus tardif pour la bande des 4. Et forcément la neige n’est plus très bonne. Mais il fait un soleil radieux. Claire et François
Vendredi…
Neige !
Col de Valle Corno Nera.
Pour quelques conversions de plus et une descente exceptionnelle.
Pour moi, la dernière de la saison !
Damned, j’ai laissé mon appareil photo au refuge ! Et Karo a préféré mettre son genou au repos…
« Petit Nuage »François des lsles…Content, même sous la pluie…Claire…Svend…Vite… Le départ est pour 7h précise !
Samedi…
Pluie !!! et Slow Attitude.
Cad, petit déjeuner tranquille et descente à Place Moulin, Auberge «Alpe Rebelle» à Bionaz et séparation en début d’après-midi. La route est longue pour chacun d’entre nous…
Soirée des Piolets d’Or à La Grave…
Un démarage en douceur et un dernier expresso pour la route.Mais il faut aussi prendre le temps de soigner les blessures de chacun. Toujours avec le sourire, bien sûr !Un départ skis sur le sac.Il ne fait décidément pas très beau.
Au sujet de ce « faire ensemble » qui bouscule tant de choses.
Une valeur ajoutée surprenante…
« Faire ensemble », un puissant levier de progrès…
Une machine à créer de l’attention, de la solidarité…
La nécessité de bien préciser les pré-requis…
Impossible de « faire ensemble » si vous avez besoin d’être « emmener »
Paulo_par une journée pluvieuse à La Grave au coin du feu.
Juste avant de prendre l’avion pour Kathmandu vers l’Himlung.
Salut Paulo,
Toujours très agréable de te lire…
Ce sont donc vos traces que j’ai vu, montant à la Pointe Kurz, pendant que nous descendions du Col de l’Evèque en direction du Refuge des Bouquetins où nous avons dormi une nuit après vous… Adorable petite cabane effectivement où je m’arrête régulièrement et que nous avons partagée cette fois avec 3 génois partis le matin même (à 4h. du mat) des bords de la méditerranée, passés par Place Moulin, pour arriver en fin d’après midi à la cabane.
En espérant que les piolets d’or se sont bien passés, amitié,
Michel
Salut Paulo,
Toujours très agréable de te lire…
Ce sont donc vos traces que j’ai vu, montant à la Pointe Kurz, pendant que nous descendions du Col de l’Evèque en direction du Refuge des Bouquetins où nous avons dormi une nuit après vous… Adorable petite cabane effectivement où je m’arrête régulièrement et que nous avons partagée cette fois avec 3 génois partis le matin même (à 4h. du mat) des bords de la méditerranée, passés par Place Moulin, pour arriver en fin d’après midi à la cabane.
En espérant que les piolets d’or se sont bien passés, amitié,
Michel
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