Les plus belles arêtes du Mont Blanc

 

Dans le Massif du Mont Blanc, le bassin glaciaire du Géant est un univers de haute montagne exceptionnel.
De grands sommets côtoient des glaciers immenses, des chutes de séracs se calment en une mer de glace qui se fige et, tout là-haut les arêtes se confondent avec le ciel.
Je vous propose un grand voyage. Un voyage à pied original pour parcourir les confins de ce monde de haute montagne. Un voyage à pas lent, comme retenu. Souvent à contre-courant pour, peut être, encore mieux en profiter.

En alpinisme, parcourir une arête est un moment très particulier où le temps semble se figer, comme suspendu. Entre ciel et terre, le pas se fait plus léger, le souffle plus tenu. La concentration est maximale.
Pourtant, le passage n’est pas forcément difficile, mais il s’agit d’être véritablement présent dans un bel équilibre… Avec soi-même, la montagne et notre compagnon de cordée.

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Pour commencer ce voyage, je vous invite à lire quelques réflexions sur la « Slow Attitude »
Car c’est forcément de « Slow Climbing » dont il s’agit cette semaine.

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Dimanche.
Rendez-vous à mon camp de base d’Argentière, en fin d’après-midi pour la préparation du séjour. Validation du programme et de la météo, le matériel, la nourriture.

Lundi.
Le Refuge du Requin,2050 m.
La remontée de la Mer de Glace permet de s’enfoncer au coeur du massif du Mont Blanc, en un parcours glaciaire très agréable et dans un cadre superbe. La dernière partie est un peu plus complexe à cause du recul du glacier, avec des échelles pour relier la glace, la moraine et l’ancien sentier. Le Refuge du Requin est relativement peu fréquenté en été.

Mardi.
L’Aiguille du Plan, la traversée vers l’Aiguille du Midi et le Refuge des Cosmiques.
Notre départ sera forcément un peu matinal pour remonter le Glacier du Plan en face Est. Nous devrions être seul pour la première partie de l’ascension, un terrain glaciaire complexe puis une pente un peu raide conduit à l’arête et au Col Supérieur du Plan à 3535 m. Ou plus simplement au Col du Plan. La traversée classique des arêtes de Midi-Plan nous conduit au Refuge des Cosmiques.

Mercredi.
Le Mont Maudit 4465 m par l’Arête Ouest depuis le Col du Maudit 4029 m.
Voici une très belle ascension relativement peu parcourue, une course d’arête neige et mixte qui conduit à un grand sommet, dans l’ombre du Mont Blanc.
Il s’agit de rejoindre l’Epaule du Mont Blanc du Tacul et le Col Maudit puis de remonter des pentes de neige jusqu’à l’arête. Le ressaut suivant est en mixte, puis l’arête de neige devient de plus en plus effilée jusqu’au sommet. La descente par le versant Ouest conduit rapidement à la trace de la voie normale du Mont Blanc et au col du Mont Maudit. Retour au Refuge des Cosmiques.

Jeudi.
Une course de transition pour changer de refuge.
La Tour Ronde ou l’Aiguille d’Entrève ou, plus simplement, l’Arête de la Vierge au Petit Flambeau.
Nuit au refuge Torino.

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Vendredi.
Notre balade du haut glacier du Géant se termine par l’Arête de Rochefort et la descente du Glacier du Mont Mallet et de la Mer de Glace. Un bel itinéraire en mixte jusqu’au pied de la Dent du Géant, puis l’Arête de Rochefort aussi cornichée qu’esthétique, avec une partie finale en rocher facile.
Nous voici au sommet de l’Aiguille de Rochefort. Mais la journée n’est pas terminée ! Il reste la rimaye à franchir puis le cheminement sur le glacier à décrypter.
Enfin, nous voici sur la Mer de Glace, et la dernière remontée vers la gare nous laissera forcément des souvenirs. Mais rien ne presse, car nous dormons ce soir à l’Hôtel du Montenvers.

Samedi.
Un réveil en douceur et simplement la descente à Chamonix clôturent cette semaine sur le fil des 4000.

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Notre première montée en refuge a une dimension particulière, car c’est un sas entre la vie d’en bas et ce temps partagé en haute montagne. Pour installer la progression douce au coeur de notre immersion en altitude, avant de se mettre en route, un petit briefing plante le décor.

Nous sommes ici… pour :
« Faire ensemble ».
«En pleine conscience», avec deux leviers : la notion de temps et celle de douceur.
« En pleine confiance » aussi, car le programme choisi ne présente pas de difficulté insurmontable

Les ascensions choisies permettent les apprentissages nécessaires et indispensables, dans le cadre d’une cordée et sous l’oeil bienveillant des alpinistes plus expérimentés.

Le rapport au temps est un élément déterminant de la «progression douce».
«Se donner du temps», c’est détendre des tensions et donner de l’espace aux émotions, c’est donner de l’intensité à cette intention de «bien faire».
Pour illustrer mon propos, j’utilise souvent l’image d’un ensemble d’engrenages qui «doivent» s’emboîter et fonctionner ensemble le mieux possible, dans nos vies, nos relations ou nos réalisations. Généralement, ces engrenages sont sous tension. Survient le moindre grain de sable et tout l’ensemble se grippe, coince, force et souffre.
«Se donner du temps» pour faire, pour bien faire, c’est détendre ces engrenages, cette tension. Et quand le grain de sable apparaît, il y a de l’espace pour qu’il soit identifié puis absorbé sans trop de dommage. Peut-être, sera-t-il même digéré…, et transformé.
«Se donner du temps» nécessite des efforts, il y a forcément un coût supplémentaire.

Plus concrètement, nous avons débuté notre montée en refuge en expérimentant trois propositions, visant à plus de conscience… dans la marche.
La plus surprenante : le jeune de la parole.
La plus difficile : une respiration par le nez (inspir & expir).
La plus attentive : des petits pas et une qualité optimal du posé de pied.

Bien sûr, nous sommes encore très loin d’un alpinisme en conscience, mais les bases en sont posées et imprègneront durablement notre séjour en Hauts Lieux.

Plus concrètement…
Niveau technique : 
Voici un véritable « voyage » en Haute Montagne…, une semaine d’itinérance de refuge en refuge, de sommet en sommet sur le fil des arêtes, tout en améliorant nos techniques d’alpinisme.
C’est donc avant tout un stage d’enseignement de l’alpinisme, avec comme « fil rouge » les Arêtes de Rochefort.
Nous prendrons le temps d’aborder toutes les techniques de progression et de sécurité nécessaire pour les parcourir le plus sereinement possible. Des techniques que nous aborderons progressivement, avec les différentes facettes de la haute montagne et de l’altitude.

Mon expérience de l’enseignement et notre fonctionnement en plusieurs cordées autonomes, seront les garants d’une réelle progression vers l’autonomie, vers plus de plaisir aussi…

Une bonne forme physique est indispensable.
Mais surtout une expérience de l’alpinisme est obligatoire ! Il faut avoir effectué des courses d’alpinisme en neige, de niveau PD.
Une motivation pour apprendre les techniques de l’alpinisme est également nécessaire.
Bien sûr, si vous êtes déjà bien à l’aise avec vos crampons, avec une bonne expérience de l’alpinisme, vous progresserez d’autant plus facilement en tête de cordée tout en étant pleinement disponible au plaisir d’être là-haut.

Nombre de personnes :
Nous constituerons trois cordées de deux personnes, soit 5 participants et un guide.

Les dates :
Du Dimanche 20 Juillet 2014 au Samedi 26 Juillet 2014

Le prix :
Il se divise en deux parties…
1…, L’hébergement et la nourriture, les frais de guide. C’est une caisse commune… organisée par les participants
2…, Les honoraires de guide. 500 € à régler en chèque, la moitié à l’inscription et le solde le 1er jour du stage.
C’est un séjour calculé sur 5 jours d’honoraire. La dernière journée de guide, le samedi, est offerte. C’est un cadeau pour descendre tranquillement en vallée.

Pour s’inscrire.
Il faut me joindre par mail ou par téléphone puis m’envoyer un chèque d’accompte de la moitié des honoraires.
Et hop, c’est fait !!!

D’autres informations ?
Il suffit de me joindre par mail (paulo.grobel(at)orange.fr) ou par téléphone, au 04 76 79 99 68.
Pour savoir si je suis en Himalaya, consulter simplement le calendrier.

Au plaisir d’une prochaine rencontre.
Paulo_avril 2014

 

 

 

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