Une itinérance faite de refuges et de cols, de glaciers et de sommets, mais surtout de rencontres et de partages
« La rencontre avec le col Turbat, c’est d’abord celle de l’Olan. Le randonneur expérimenté, l’alpiniste confirmé ou débutant, devra le découvrir en même temps que la Face Nord-Ouest de l’Olan, pyramide imperturbable, cachée au fin fond du Valjouffrey.
Dormir d’abord au refuge, c’est s’imprégner de ces masses sombres de l’Oisans, que le coucher de soleil du soir fera briller. Le lendemain, il faudra un pas sûr de montagnard averti pour accéder au col, peu marqué, presque juste une inflexion sur la crête issue de l’Olan. Le col Turbat se déguste, il ne se consomme pas. Ici bat le coeur de la montagne, écoutez-le, emplissez-vous de son caractère, de sa beauté. Ici point besoin de courir, c’est le temps long d’un moment particulier qui donne tout son sens à la montagne. »In Parc National des Écrins/patrimoine
Rendez-vous à La Bérarde le dimanche 20 juin 2021 en fin de matinée. Ou le samedi 19 juin au soir pour retrouver tout le groupe de la première étape qui descendra du Pic Coolidge.
Dimanche
Refuge de la Lavey 1797 m par le pont de Champhorent 1413 (Lac des Bèches 2401 m).
D+ : 400 m, 2 h.
Une montée en refuge tout en douceur, pour bien commencer cette deuxième étape du Haut Tour des Écrins. Welcome dans l’un des refuges les plus conviviaux des Écrins.
Le Lac des Berche est une rando de l’après-midi avec une belle vue sur les Fétoules.
Lundi
Col ou Tête des Fétoules 3459 m, Refuge de la Lavey 1797 m
D+ : 1750 m (1350 m pour le col !) D- : idem
Un grand sommet des Écrins en aller-retour. Une longue journée en perspective et donc un lever très matinal, mais juste un sac à la journée et l’occasion de réviser cramponnage et encordement.
Mardi
Refuge de Font Turbat 2194 m, par la Brèche de l’Olan 2970 m.
D+ : 1180 m / D- : 780 m
Entre la vallée du Vénéon et celle du Valjoufrey, le passage d’un col majeur de l’Oisans au pied d’une cime emblématique des Écrins. Le Font Turbat est bien loin de la vallée…, et la descente du versant Ouest encore tout en neige nécessitera des précautions.
Mercredi
Refuge de l’Olan 2340 m, par le Col Turbat 2679 m (Pic Turbat 3028 m) et le Pas de L’Olan 2683 m.
D+ : 350 + 330 (+350) / D- : -325, – 350
Nous voici au pied de l’Olan. Juste en face du refuge le passage du Col de Turbat est impressionnant pour des randonneurs-alpinistes. Mais pas de souci, ça va l’faire ! Depuis le col, certains pourront même envisager le Pic Turbat. La descente, par de bon sentier, pour rejoindre le refuge de l’Olan est presque une formalité, même si la journée est un peu longue.
Voici la description de la montée au Col Turbat sur Bivouak.net: « Bien repérer la veille du refuge de Font Turbat le point d’attaque du col Turbat, caractérisé par une rampe herbeuse en diagonale montante vers la droite bien visible. De la terrasse du refuge, prendre un sentier à gauche qui descend traverser la Bonne. Traverser en ascendance vers la droite le grand pierrier du Cros de la Vache, hors sentier, en visant le départ de la rampe. On y retrouve une trace et un balisage de points rouges, véritable fil d’Ariane à ne pas perdre dans les difficultés qui commencent : monter la rampe, grimper quelques rochers sur la gauche, traverser un petit fond de ravin, puis suivre les traces et les marques dans un terrain très escarpé. Escalader une petite cheminée qui fracture une dalle, puis poursuivre en traversant quelques dalles (attention si elles sont humides !) pour déboucher au col Turbat (2679 m).
Les esprits aventureux pourront essayer le pic Turbat : après la descente des couloirs, traverser O et remonter au mieux jusqu’à un couloir montant en diagonale à gauche sous le pic, puis retrouver la voie normale. »
Pour la suite, depuis le refuge de l’Olan, voici deux possibilités d’itinéraire :
A…, le plus simple : La cime du vallon en aller-retour avec une suite au refuge de l’Olan. Puis, une descente dans la vallée, un transfert au chalet-hôtel du Goberney et la montée au refuge du Pigeonnier.
B…, plus compliqué et engagé, et nécessitant de bonnes conditions météo et de neige : La Cime du Vallon, la descente au refuge non gardé (?) de Chalance, puis la traversée du Collet de Porteras pour rejoindre le refuge du Pigeonnier par le haut.
Jeudi
A1 La cime du Vallon 3406 m en aller-retour, refuge de l’Olan 2340 m
D+ : 1180 / D- : idem
En ce début de saison, la Cime du Vallon devrait être bien enneigée et c’est donc une belle course de neige. Et une après-midi tranquille au refuge de l’Olan.
Vendredi
A2 Refuge du Pigeonnier 2423m par La Chapelle en Valgaudemar et le Chalet-Hôtel du Gioberney.
D+ : 850 / D- : 1250
Une étape de liaison qui commence par une descente, puis un transfert et enfin un montée au refuge du Pigeonnier, avec beaucoup de variantes possibles.
Jeudi
B1 Refuge-bivouac de Chalance 2561 m, par le Passage du Baton 2967 m (et la Cime du Vallon 3406 m).
D+ : 1180 + 100 ? / D- : 850
Après la Cime du Vallon, basculer sur l’autre versant par le Passage du Baton est une autre histoire qui nécessite d’être à l’aise dans un terrain à chamois. Le bivouac de Chalance, quand à lui est un petit paradis.
« Ce col permet le passage du bassin du refuge d’Olan vers celui du refuge de Chalance. En fait, ce n’est pas le col que les randonneurs empruntent mais le passage du Bâton situé 50 m plus au N. Il présente des difficultés sérieuses dans les 2 sens. »Le topo dans Camp2camp nous sera donc bien utile, merci aux auteurs.
Vendredi
B2 Refuge du Pigeonnier 2423m, par le Collet de Porteras 2954 m).
D+ : 400 + 100 + 100 / D- : 650
La suite continue dans le même style, elle est heureusement facultative. Ce terrain à chamois n’est pas difficile, mais qu’il est compliqué quand on n’a que deux pattes ! Surtout que le bon passage du Collet de Porteras n’est pas facile à trouver.
En voici la présentation sur le topo de C2C : « Une traversée des cirques de Chalance, de Porteras et du Lauzon dans un environnement très sauvage et suivant un itinéraire rarement fréquenté, ces dernières années en tout cas (2019). Le cheminement demande de l’attention et beaucoup de recherche d’itinéraire : c’est paumatoire en diable ! En espérant que les quelques photos jointes simplifieront un tout petit peu la tâche… »
Apéro pour tous au refuge du Pigeonnier !
Refuge du pigeonnier
« Le refuge du Pigeonnier, perché à 2430 mètres, peut être aussi bien le but de la journée ou l’étape pour la course du lendemain.
Le terrain de jeu autour du refuge est magique pour les amateurs de lieux sauvages. Sa situation est idéale pour les randonneurs, qui peuvent le découvrir en parcourant une boucle agrémentée de lacs, de rhododendrons, de cascades, de chamois et de bouquetins. Le refuge et ses alentours plairont donc aux familles qui recherchent l’immersion en pleine nature.
Il est aussi prisé des alpinistes auxquels il permet d’accéder aux Rouies (courses de neige et rocher), aux pics Central ou Ouest du Vaccivier, au mont Gioberney, et encore bien d’autres traversées alpines et sauvages. Le confort de ce refuge séduit par ses atouts multiples : dortoirs douillets avec couettes, toilettes sèches, douches chaudes, salle de restauration spacieuse et lumineuse, poêle pour les journées humides et un aspect bois bien chaleureux. »
Et voici une interview du gardien du refuge du Pigeonnier…
Samedi
La Bérarde 1700 m par le col et le sommet des Rouies 3589 m, le passage de l’Ane et le Plan du Carrelet 1909 m
D+ : 1180 / D- : 1890 !
Un dernier grand sommet des Écrins, en neige et pas très compliqué. Un panorama à couper le souffle. Mais que la descente à la Bérarde est longue ! Bières et douche à l’arrivée…
Paulo, le week end de Pâques… dernier jour avant le confinement !
2 réflexions sur “Haut Tour des Écrins 2, itinéraires et informations.”
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