Un 7000 de la vallée de Phu, au Népal…,
Un projet ideal pour une 1ère expérience himalayenne.
Objectif 7000 !
Ces simples mots expriment tous les rêves et les enjeux des voyageurs de l’Himalaya…
Objectif 7000 !
Pour réussir l’ascension d’un grand sommet et vivre l’expérience de la haute altitude, là où l’air est plus léger.
Forcément, il faut aller haut pour que l’oxygène devienne rare et que le voyage à la cime prenne un certain temps.
Il ne s’agit pas uniquement de poser un pied tout là-haut, encore faut-il que le voyage soit à la hauteur du rêve. C’est ce temps d’immersion hors du monde, ou plutôt ce temps de vie dans un autre monde, qui fait la qualité de nos aventures himalayennes.
Il faut aussi que le voyage dure suffisamment pour nous permettre de nous éloigner de nos vies quotidiennes, pour nous permettre de lâcher les amarres.
Pour ne plus voir le rivage et se sentir enfin en pleine mer, seul et dénué du superflu.
Pour nous consacrer à une seule tache : monter…, pour mieux redescendre un jour, comblé !
Il faut aussi de l’espace et du temps pour pouvoir en profiter, pour goûter chaque instant de l’ascension.
Comme autour d’une bonne table quand on apprécie un plat en savourant chaque bouchée, en faisant durer le plaisir.
D’ailleurs, pourquoi aller en altitude, s’il n’y a pas de plaisir ?
Ou plutôt, comment aller en altitude, pour que le plaisir soit au rendez-vous, avec (ou sans) le sommet ?
Je vous invite à parcourir le compte rendu de notre expédition précédente,
à l’automne 2014. Une très belle aventure…
Le choix du sommet est important…
Depuis presque quinze ans, je cherche le sommet idéal pour proposer une expérience de la haute altitude la plus riche et sereine possible. Au fil du temps, je commence à mieux maitriser mon sujet et à bien connaître le Népal.
Voici un rapide survol des 7000 vers lequels je suis parti.
Certaines ascensions, mais pas toutes, ont été décrite dans mon ancien site.
- La Putha Hiunchuli est définitivement trop loin et trop aléatoire pour l’aérien. C’est une belle bosse de neige, surtout à ski et au printemps.
- Le Baruntse est trop engagé dans sa vallée lointaine de l’Hinku, avec un passage technique trop haut sur l’arête.
- Le Tilicho est superbe mais tellement aléatoire en cas de nivologie compliquée, avec sa grande pente terminale.
- Le Langtang Ri est à la fois un peu loin au fond du Langtang et techniquement difficile, mais tellement beau !
- Le Saipal, Seigueur de l’Ouest est vraiment trop difficile d’accès, que d’angoisse avec l’aérien. Il faut donc plus de temps, au moins 5 semaines.
- L’Annapurna IV est un grand 7000 et complexe pour la première partie de l’éperon Tilman.
- C’est dommage, il manque quelques mètres au Panbari, au Tukuche Peak, comme au Dorje Lakhpa… Ce sont donc des presque 7000, mais tellement intéressant.
- Dans la vallée de Phu, l’Himlung par l’ancienne voie normale est à la fois engagé avec un sommet à traversée mais surtout cette voie est devenue dangereuse avec une modification du glacier.
- le Nemjung est tout simplement le plus difficile 7000 de la vallée de Phu.
- Le Gyajikang est un très beau sommet avec une arête exceptionnelle en Himalaya, Mais son ascension est plus longue que la nouvelle voie normale de l’Himlung par exemple. Vraiment idéal pour une ascension en technique alpine. C’est aussi un sommet peu fréquenté. Nous l’avons appris à nos dépends à l’automne 2013 en étant bien seul sur ce très beau Gyaji après de fortes chutes de neige.
- Le Ratna Chuli est superbe. Il présente une première partie avec des crevasses qu’il faut bien négocier avec les conditions du moment. La fin, une grande pente de neige à environ 40°, n’est pas simple à gérer. C’est un sommet à réaliser plutôt en technique alpine… un prochain projet peut-être.
- Et au final, voici le topo de l’Himlung par sa nouvelle voie normale.
Conclusion… Avec l’Himlung et sa nouvelle voie normale, il me semble que je suis arrivé au bout du chemin.
C’est, d’après moi, le sommet idéal pour concrétiser, avec le plus de chance possible de réussite, le rêve de gravir un 7000 au Népal.
Une idée du projet :
Il est très simple :
vivre l’ascension d’un grand sommet de 7000 m avec le plus de sérénité possible.
Et pour moi : conjuger ma connaissance des lieux et mon expérience des l’expéditions précédentes pour approfondir mon métier de guide d’expédition en Himalaya et offrir le plus de chance possible, de plaisir et de réussite, à chacun.
Et accompagner mes compagnons népalais vers le métier de guide de haute montagne UIAGM.
Une « Slow Expedition »…
Un détour s’impose pour bien comprendre de quoi il s’agit. Et prenez le temps de parcourir ces deux pages de mon ancien site qui sont aussi des compil de mon expérience himalayenne.
La stratégie de l’escargot.
De la Slow Attitude à la progression douce.
Il m’est impossible de faire autrement, tellement je suis persuadé de la pertinence de cette progression dans le cadre de mon métier de guide de haute montagne en Himalaya.
Je ne veux plus faire autrement, même si la progression douce ne résout pas, comme par magie, toutes les problématiques de la haute altitude. Mais au moins, elle les rends plus douces à vivre… Plus humaine.
Pour les amateurs d’Himalaya, que j’accompagne si haut, et qui doivent concilier vie familiale, affective et professionnelle avec le projet d’ascension d’un grand sommet, il n’est souvent pas possible de s’investir dans une pratique sportive de type « Ultra ».
La progression douce offre une alternative moins sportive et plus sensible, en valorisant une immersion plutôt que des incursions rapides en haute altitude, en limitant le plus possible les efforts superflus.
Mais la vie en altitude reste rude, malgré toutes nos attentions pour la rendre la plus agréable et vivable possible. Bien sûr, il faut améliorer ce concept de « Slow Expedition » pour encore mieux vivre l’altitude, pour pouvoir mieux en « profiter ».
Par exemple, les premières conclusions du projet « The Cho Oyu Experience » apportent un éclairage nouveau sur le déroulement idéal de ce long voyage en altitude.
Et nous allons essayer de nous en inspirer.
Autre évolution en cours, une implication plus importante et plus de proximité avec les porteurs d’altitude qui nous accompagnent habituellement. Pour moi et dans notre équipe, ils sont devenus maintenant « assistant guide » pour avoir la possibilité de s’encorder avec nous et pour continuer leur formation d’alpiniste et de guide, pour construire un véritable voyage en commun et non pas une simple prestation de service pour le portage de nos affaires.
L’organisation actuelle avec deux guides, Zangbu Sherpa et moi, devrait permettre plus de souplesse dans le choix des déplacements.
Notre camp de Base, « The French Base Camp ».
Ce fut la surprise de cet automne 2013 et 2014 avec un nouveau camp de base pour accéder à ce versant Sud de l’Himlung Himal. Il est à la fois confortable, avec de l’eau à proximité et il ne présente aucun risque d’avalanche (même par situation exceptionnelle).
Et, ce camp évite aussi de traverser plusieurs fois le glacier de Pangri.
L’ascension
Un topo précis décrit cette ascension qui est cotée IV/PD+ en neige, en cotation himalayenne.
C‘est donc une ascension que j’ai déjà réalisé, avec la même équipe népalaise en 2014.
Ce qui nous permet d’être encore plus attentif aux moindres détails d’organisation et disponible pour chaque membre du groupe.
Une réelle connaissance des lieux… et des habitants.
Ce n’est un secret pour personne, je suis souvent à Phu et je travaille actuellement sur une carte au 1/50 000 du Peri Himal (le massif de Phu)
.
J’aime beaucoup cette vallée, les sommets, le village et ses habitants.
Au Népal, c’est le seul endroit avec une telle concentration de sommet de plus de 7000 m.
Et, j’ai surtout de très bons souvenirs de mes différentes expés.
Il y a eu l’Himlung Himal, une belle expé qui a été présenté dans un article de Vertical. Le Nemjung avec le tournage du film « Skippers d’altitude » avec François Damilano
Le Gyajikang avec le premier parcours de l’arête Ouest qui va devenir, au fil du temps, la voie normale d’ascension.
Le Bhrikuti et un séjour prolongé chez Sonam dans le haut du village.
Mustang Phu en 2007, le premier parcours d’un incroyable voyage.
Mustang Phu en 2008 avec l’itinéraire « des alpages de Phu », pour rejoindre Naar puis une expédition au Ratna Chuli à l’automne 2009 et celle du Pokarkang… avec un nouveau séjour dans la maison de Karma !
Mustang Phu au début de l’automne 2013 avec la vision féerique de Phu sous la neige. Ensuite, le Gyajikang avec beaucoup trop de neige, mais avec une nouvelle descente, suivi de l’expérience surprenante du projet Sherpa Women 2013, en décembre.
Avec Sonia, nous n’avons pas été plus haut que 6000 m lors de cette tentative au Nemju à 6404 m. Trop froid, et pas assez de temps en ce début d’hiver. Mais, le chemin est maintenant ouvert et j’y retournerais certainement un jour.
Enfin, nous avons réussi à l’automne 2014 l’Himlung par sa nouvelle voie normale. Et pour Sonia et Jangbu leur premier 7000.
En voici le topo précis…
Dates :
Du samedi 10 Octobre 2015 au dimanche 8 Novembre 2015
Avec une rencontre de préparation pour l’ensemble du groupe le week end du 4 & 5 juillet 2015, à Chamonix.
Cette rencontre est très importante et participe déjà de la bonne marche de notre aventure. Il n’y a pas de frais d’encadrement à prévoir (honoraires & frais)… Simplement, les frais du séjour à se partager.
Budget :
6 900 €
A noter… Il n’y a pas de pourboire à prévoir.
Ni de bonus pour le sommet à payer.
Tout est inclus !
Et le salaire des Népalais a bien-sûr été augmenté en conséquence.
Les « Plus » de ce voyage :
- Un projet construit pour une 1ere expérience de la haute altitude en Himalaya.
- Un guide et une équipe népalaise qui connaissent très bien cette région et ce sommet. Nous y serons à l’automne 2014…
- Le choix d’une « progression douce « , pour vivre une « Slow Expedition » mais aussi une ouverture vers d’autres styles de progression.
- Un encadrement par un guide de haute montagne UIAGM, spécialiste de l’Himalaya & des expéditions… Facile, puisque je vis maintenant une grande partie de l’année à Kathmandu en réalisant chaque année 5 ou 6 expés.
- Une préparation en France pour faciliter la cohésion du groupe et répondre concrètement à toutes les questions.
- Un contact privilégié avec l’équipe népalaise, avec laquelle nous serons très proche.
- Un fonctionnement très collégial, et un « faire ensemble » qui me sont habituels.
Niveau des participants :
- Une bonne condition physique.
- Une expérience de l’alpinisme et de la marche en crampons dans des pentes de neige à 35/ 40°, à un niveau PD en neige.
- Une réelle autonomie en trek comme pour les déplacements en montagne.
- Par contre, une expérience de l’altitude et des expéditions n’est pas obligatoire, simplement conseillée.
- Un peu de temps à consacrer à la préparation.
- Une bonne dose de patience, de tolérance et d’humour.
- Pour participer à cette expédition… Comment faire partie de l’équipe ?
Le déroulement précis de l’expédition.
- J-1, Saturday October 10
Departure from France. - Day 1, Sunday October 11
Arrival in Kathmandu, Hôtel Padma - 2, Monday October 12
Kathmandu, packing & last shoping. Hôtel Padma - 3, Tuesday October 13
Early departure by bus to Besisahar & jeep to Syange, lodge - 4, Wednesday October 14
Jeep to Koto, lodge - 5, Thursday October 15
Trek to Meta, camping - 6, Friday October 16
Trek to Kyang, camping - 7, Saturday October 17
Trek to Phu, camping - 8, Sunday October 18
Rest in Phu, camping - 9, Monday October 19
Trek to Base Camp, camping - 10, Tuesday October 20
Rest in BC, camping - From day 11 to day 20. Friday october 30
Climbing period & back to BC. - 21, Saturday October 31
Trek to Phu - 22, Sunday November 1
Trek to Kyang - 23, Monday November 2
Trek to Meta or more - 24, Tuesday November 3
Trek to Koto, lodge - 25, Wednesday November 4
Jeep to Besisahar, hôtel - 26, Thursday November 5
Bus to Kathmandu & Baktapur, hôtel - 27, Friday November 6
Baktapur, visit, hôtel - 28, Saturday November 7
Departure from Kathmandu. - + 1, Sunday November 8
Arrival in France
Une logique de cooptation mutuelle. De la notion de « client » à celle de « co-équipier ».
Les modalités d’inscription que je souhaite utiliser illustrent la tonalité des expéditions que j’encadre. L’objectif est de se déplacer de la notion de «client» vers celle de «co- équipier» pour construire un groupe solidaire, compétent et dynamique, impliqué dans la réussite du projet.
Mais pas de souci… Il ne s’agit pas pour moi de me soustraire à mes devoirs, obligations et responsabilités, bien au contraire. C’est simplement une autre manière d’aborder le sujet, plus en cohérence avec mes valeurs, la nature de ces projets parfois très complexes, et ma vision des choses.
Pour s’inscrire.
Toutes la partie administrative : le règlement, l’aérien, les assurances, est assurée par SERAC, une association de tourisme, dont je suis membre, qui regroupe des guides et des accompagnateurs. C’est donc à SERAC qu’il faut s’adresser pour une demande d’inscription, via le site internet.
Voici le lien pour s’inscrire sur le site de SERAC
En complément de la présentation sur mon site, une fiche technique est également disponible. Elle regroupe toutes les informations « obligatoires » concernant le voyage.
Il vous suffit de cliquer sur le lien dans le site de SERAC.
La préparation de l’expédition commencera effectivement lors du we de rencontre de toute l’équipe. Elle est donc fondamentale car elle permet de valider la pertinence de l’ascension pour chaque participant, tant du point de vue technique que de cohésion de groupe. Je suis bien sûr à votre disposition pour répondre à toute les questions que vous vous posez. N’hésitez surtout pas !
Soit :
- par mail (voir la page contact de mon nouveau site)
- par téléphone fixe 04 76 79 99 68 quand je suis en France bien sûr !!!
Quand je suis en Himalaya, tout n’est pas perdu !
Appelez SERAC au 04 76 86 46 84.
Noëlle connait parfaitement le domaine des expéditions et Stephanie pourra vous informer sur votre réservation aérienne, le suivi de votre demande de réservation, ect.
L’équipe d’encadrement :
Elle est composé de :
- Bishal Rai, le sirdar de l’expédition, assisté de Sonia Baillif pour la partie trek
- Paulo Grobel pour la partie montagne, assisté de Zangbu Sherpa et Dhane Magyar.
- Bahadur Rai pour l’équipe de cuisine
- Urpa Tamang comme chef des porteurs de la Trisuli.
Et voici deux projets complémentaire.
1…, Un itinéraire de trek un peu différent, de Meta à Phu par les hauts cols, pour une meilleure acclimatation.
2…, Une nouvelle voie sur l’arête Sud-Ouest, mais seulement une fois que le sommet sera atteint par la voie normale, et s’il nous reste assez d’énergie !
L’arme absolu pour la préparation des repas dans la tente.
Le Reactor de MSR. Un engin vraiment top et indispensable.
L’organisation de la partie nourriture.
C’est l’une des composantes les plus complexes de l’organisation d’une « Slow Expédition ».
Il s’agit d’être au plus prêt des envies, de l’appétence de chacun, de combler les besoins energétiques journaliers, de créer un moment d’échange conviviale propre à notre culture. Sans pour autant créer trop de complexités ingérables dans le cadre de nos vies parfois un peu compressées.
Mes choix sont maintenant plus précis.
Chaques équipes gèrent complètement son alimentation pour la partie altitude. Avec une concertation en amont, un achat et un conditionnement en France ou au Népal et une organisation simple pour la préparation des repas dans la tente. Cela nécessite forcément des échanges et un apprentissage.
C’est aussi une phase d’appropriation du projet par un angle particulier.
Le matériel.
Et pour l’automne 2016, je pense déjà reconduire cette expédition, avec en complément un projet de traversée…
A bientôt donc.
Paulo_Janvier 2015