La Traversée de l’Himlung correspond pour moi à un rêve d’Himalaya bien ancré dans ma pratique de guide. Un Himalaya toujours renouvelé, mais issu d’une tradition forte d’exploration. Car ce mot, aujourd’hui encore, peut se conjuguer de multiples façons au Népal. Par les athlètes du haut niveau avec l’ouverture d’ascensions de plus en plus difficiles et engagées, ou par des alpinistes ordinaires, à la recherche de nouveaux itinéraires cachés dans les interstices de massifs peu connus, ou en remettant au goût du jour des sommets oubliés. L’aventure vécue et partagée sera forcément d’une incroyable intensité.
Au Népal, la notion de traversée illustre à merveille cette envie de découvrir de nouveaux horizons, à la fois par un regard différent sur les sommets, une recherche assidue de projets inspirants et une reconstruction de nouvelles compétences logistiques et techniques pour organiser ces ascensions. Bien sûr, ce jeu alpinistique peut se concevoir à toutes altitudes et dans tous les massifs. Et il était jusqu’à présent peu proposée par les acteurs occidentaux ou népalais des expéditions.