Il neige depuis des jours.
Exactement depuis le premier jour de cette nouvelle étape de notre Grande Traversée des Alpes à ski.
Cinq jours déjà. Cinq jours dans le Blanc, d’une déambulation quotidienne dans la neige et le brouillard. Dans la tempête et le vent parfois.
- « Avance, toujours avance… », clame Lavilliers sur son ring.
- « On avance, on avance, on avance… », lui murmure Souchon, comme en écho.
Malgré tout, pas après pas, jours après jour, la magie a opéré. Nous nous sommes transformés en voyageurs de l’Alpe, co-construisant une itinérance improbable.
Depuis le premier refuge « Mittelbärghutte / Entre la montagne », nous avons navigué à la cape pour éviter les turbulences des vents d’Ouest, changeant de versant pour s’abriter au sud des grands sommets et découvrir des alpages et des lacs encore noyé dans l’hiver. Par la Capanna Cadagno et Bovarina, nous allons bientôt accoster au pied du Rheinwaldhorn, le plus haut sommet du Tessin, marqueur imposant d’une frontière linguistique et culturelle.
Depuis Olivone, petite bourgade endormie sur la route du Passo Lucomagno, ce sommet s’appelle aussi Adula. Arriverons nous à le traverser pour gagner la Zapporthutte et Hinterrhein, l’une des sources du Rhin ?
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