Tout le monde préfère randonner à ski sous le soleil et avec de la « bonne » neige, ou en été en alpinisme, de bonnes conditions.
Et pourtant, parfois, la réalité est un peu différente et le soleil n’est pas au rendez-vous. Pour une course à la journée, il est simple de renoncer à partir ou de faire demi tour. Mais, lors d’un raid de plusieurs jours cette réalité, ou une course à partir d’un refuge, est bien différente. Il faudra « faire avec », s’accommoder et gérer ce mauvais temps.
Une nouvelle vigilance « Mauvais Temps » pour la CSV ?
Cette vigilance « Mauvais Temps » est souvent identifiée par rapport à la difficulté de navigation sans visibilité.
Mais cette difficulté n’en est plus vraiment une aujourd’hui, tellement les outils de cartographie embarqués sont fiables et simples d’utilisation. Surtout dans le cadre d’un Faire Ensemble où tout le monde dispose d’un téléphone et de l’application adaptée.
Cette année,tous les participants de la GTA ont fait de grands progrès dans la maitrise de la cartographie fine pour la préparation de l’itinéraire. Nous avons passé beaucoup de temps à étudier nos itinéraires et à poser des épingles sur IphiGéNie, Alpinequest ou Whiterisk.
C’est tout le sens de cette implication de tous grâce à la CSV et c’est indispensable pour qui veut se déplacer par visibilité ou météo dégradées.
Le mauvais temps est SURTOUT la conjonction de plusieurs facteurs météo, plus ou moins présents et violents : la neige et le vent. Bien sûr, le froid ressenti est aggravé par l’effet du vent. En été, l’orage peut être aussi très présent et impactant l’activité. En conclusion, plus les facteurs météo sont défavorables plus cette vigilance Mauvais Temps est complexe et demande des compétences affirmées pour chaque membre du groupe (et pas uniquement le leader !).
Ski de randonnée et mauvais temps.
Un message important…
En ski de randonnée, il est impossible d’évoluer dans le mauvais temps sur un itinéraire avec une situation nivologique complexe (en mode ALERTÉ ). Car le manque de visibilité empêche une analyse précise de la réalité du terrain.
Il faut donc trouver un itinéraire de repli sans zone en mode ALERTÉ. Généralement sans pentes à 30°, ni pour l’itinéraire ni au-dessus.
Comment qualifier ces différents types de Mauvais Temps.
On retrouve le même code couleur…
En vert. CONCENTRÉ(plutôt que détendu).
Pour un petit Mauvais Temps.
Pas de visibilité ou visi réduite.
Pas de vent.
En jaune. MÉFIANT.
Visi réduite,
de la neige
et du vent moyen.
En rouge. ALERTÉ.
Pour du Grand Mauvais Temps.
La totale, pas de visi, de la neige et du vent violent.
En mode SURVIE, si ça s’aggrave ou en cas de problème annexe…
Il est nécessaire de faire l’effort de sortir par mauvais temps. Par exemple en ski de randonnée, sur un itinéraire adapté, avec un groupe compétent et volontaire, pour :
apprendre à préparer la sortie en mode CSV
s’organiser en tant que groupe pour évoluer sur le terrain
mettre en pratique les techniques et stratégies de déplacement sans visibilité,
et acquérir une certaine résistance mentale.
Avec des pré-requis indispensables.
Disposer chacun d’une application de cartographie sur son téléphone.
Savoir s’en servir.
Avoir des compétences solides en cartographie fine et lecture de carte.
Avoir un équipement vestimentaire performant.
Pour cela, il n’est pas nécessaire d’aller grimper en Ecosse, au Ben Nevis (mais ça aide…) !
L’attention au groupe…, à chaque personne !
Entraide et collaboration…
A suivre… Very soon
1 réflexion sur “Une vigilance « Mauvais temps », dans la CSV.”
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