Voici un projet surprenant, tout entier dédié au seigneur de Vallouise, le Pelvoux.
Au programme, de la randonnée et du terrain à chamois, des pentes de neige et quelques glaciers crevassés, un grand couloir et un beau sommet, mais aussi des vires mystérieuses qui conduisent en des sanctuaires trop peu connus.
Une semaine d’une montagne rude et sauvage, déjà illuminée des couleurs et de l’ambiance du Dauphiné, en versant Sud.
Pour qui est attentif aux détails des noms et des lieux, tout en Vallouise nous rappelle cette histoire dramatique de l’extermination des Vaudois. C’était les prémices du protestantisme, une histoire qui s’ancrait dans la vie rude des paysans montagnards.
En montant vers le Refuge du Sélé, il nous faudra regarder vers les contreforts du Petit Pelvoux et de l’Arête de Palavar. Arriverons-nous à y tracer un itinéraire de traversée, dans un entre-deux éblouissant de randonnée, d’escalade et de crapahut; du replat de Soureillan aux vires d’Ailefroide.
Mais surtout n’ébruitez pas trop l’histoire…
La présence humaine se doit d’être discrète et respectueuse en ces lieux de mémoire et de Wilderness.
Le Massif du Pelvoux… et les Vaudois.
… Avec un clin d’oeil à Dominique, puisque nous sommes sur ses Terres.
Et la ferme intention d’inventer un itinéraire original mais discret en des lieux très classiques, une sorte d’itinérance alpine improbable pour relier le Sélé au Pré de Madame Carle…
L’itinéraire débute à partir du refuge sur le Glacier du Coup de Sabre par une course de neige au Col du Glacier Noir. Simplement pour prendre possession des lieux, utiliser un peu les crampons et se familiariser avec les techniques de l’alpinisme.
Arriverons-nous à traverser la Brèche de Sialouze à 3319 m, ce passage vers le Vallon du Pelvoux si peu fréquenté et à priori complexe à négocier ?
Mais qui donc peut bien s’aventurer ici, à part les chamois ?
Sur l’autre versant, tout est plus accueillant, le glacier est plat et sans crevasse, avec une dernière pente de neige pour rejoindre les Cols du Pelvoux. A la descente, nous prendrons soins de laisser nos outils d’alpiniste à la Bosse de la Momie, avant de rejoindre le Refuge du Pelvoux, les mains dans les poches. Le lendemain, le départ sera matinal pour admirer le levée du soleil au sommet du Pelvoux et pour bien préparer notre sortie de scène le dernier jour…
Tout en traversée, très haut au-dessus d’Ailefroide, jusqu’à Cézanne !
Mais qui osera m’accompagner sur ce chemin mystérieux et vertigineux… ?
Vers le Pelvoux pour un peu d’exploration…
Cet été dans les Alpes, je vous invite à un pas de côté, à juste changer de point de vue.
N’être pas seulement alpinistes ou randonneur, pas seulement compagnon de cordée ou de voyage mais un peu tout cela à la fois et avec surtout l’envie de m’accompagner dans mon projet de reporter-photographe pour témoigner «d’une autre montagne».
Une montagne à vivre, conjuguant harmonieusement culture, nature et itinérance.
Pour raconter des histoires, documenter des itinéraires et au final éditer un livre sur cette montagne de l’entre-deux, où s’entremêle alpinisme, randonnée et escalade en des déambulations aussi surprenantes que jubilatoires, sauvages et engagées.
Devenir un peu journaliste ou tout du moins observateur
et acteur du monde de la montagne.
Les séjours que je vous propose cet été n’ont donc rien à voir avec les circuits + ou – classiques des agences.
Ils sont uniques… Et certainement un peu wild !
(Bref, ils ressemblent à tout ce que j’aime en montagne…)
Ils partent d’une certaine «envie de montagne», de la wilderness, pour explorer l’essence d’un massif.
D’un besoin de vivre et de s’immerger dans cette montagne pour en rapporter des impressions de voyage. Riches d’émotions, d’expériences et de connaissances.
Pas de programme «ficelé» jusqu’aux moindres détails.
Au contraire, un fil directeur pour nous guider et un peu d’espace pour accueillir l’imprévu, pour choisir le meilleur chemin.
Avec un peu d’aléas aussi, un certain goût d’une aventure à construire ensemble.
les dates
Du dimanche 2 Juillet au vendredi 7 Juillet 2017
Taille du groupe et fonctionnement.
De 3 à 5 personnes.
Soit un groupe maximum de 6 personnes avec moi, et donc trois cordées.
Bien sûr, ce sont des cordées de 2, qui évoluent en autonomie.
Et c’est également un séjour d’enseignement de l’alpinisme.
Niveau technique
XXXX
Le massif du Pelvoux. En bref…
- Dimanche. Rendez-vous directement chez moi à La Grave.
- Lundi. Refuge du Sélé.
- Mardi. Refuge du Sélé.
- Mercredi. Refuge du Pelvoux.
- Jeudi. Refuge du Pelvoux.
- Vendredi. Un peu d’exploration et retour à La Grave.
Le Pelvoux, la Vallouise et les Vaudois… sur la toile.
Les refuges
http://refugedusele.ffcam.fr
http://www.ailefroide.com/html/histoire_ailefroide.html
Le parc
http://www.ecrins-parcnational.fr/actualite/gravir-les-sommets-des-ecrins-une-nouvelle-exposition
http://www.ecrins-parcnational.fr/patrimoine/le-pelvoux
http://www.ecrins-parcnational.fr/secteur/vallouise-0
Le Pelvoux
https://www.youtube.com/watch?v=RcXFccPA09E
http://aquerasmontanhas.blogspot.fr/2016/06/le-mont-pelvoux-en-traversee-par-le.html
Indispensable !!!
http://www.geol-alp.com/index.html
http://www.geol-alp.com/h_oisans/_lieux/guisane_vallouise/pelvoux.html
Les Vaudois
http://www.vallouise.info/nouvelles/2015/0724-a.htm
http://www.vallouimages.com/pays-des-ecrins/note-pays-des-ecrins-1.htm
http://sylviedamagnez.canalblog.com/archives/2015/07/19/32373900.html
http://www.cosmovisions.com/$Vaudois.htm
https://www.youtube.com/watch?v=qxnvVWijAtY
https://www.youtube.com/watch?v=srCrj_IKwxY
Les grottes
http://www.chroniques-souterraines.fr
http://www.chroniques-souterraines.fr/dossiers/Sites_Rupestres/05_Hautes_Alpes/5hautes_alpes.pdf
???? https://www.geocaching.com/geocache/GC62ENP_le-cimetiere-des-vaudois?guid=5b637da2-39fb-452a-bdcf-a863a6878d2b
A voir
https://www.youtube.com/watch?v=w0Sqrtz8lJc
A lire
http://www.souslacape.fr/livres/fiche_livre/322
En Vallouise
http://www.pasapas.me/article-2688102.html
http://www.vallouimages.com/vallouimages.htm
Et sur Wikipédia
Vaudès, généralement connu sous le nom de Pierre Valdo ou Valdès, est un marchand de Lyon et prédicateur de l’évangile né vers 1140 et mort vers 1206. À la suite d’une crise religieuse, il finance une des premières traductions de la bible en langue vernaculaire (le francoprovençal). Il donne tous ses biens pour suivre l’idéal de pauvreté apostolique et fonde la fraternité des Pauvres de Lyon, le mouvement vaudois.
Il est excommunié en 1184 et son mouvement persécuté.
Le Protestantisme voit en lui un précurseur. Le Monument à la mémoire de Martin Luther représente Vaudès en soutien de Luther.
Le nom Pierre Valdo est gravé sur le Monument international de la Réformation.
Le Pelvoux en Val Louis…
Concrètement, pour s’inscrire ?
L’inscription se fait directement auprès de moi, par mail puis par courrier avec un chèque d’acompte , sur la base de l’engagement d’un guide de haute montagne.
Et voici le lien vers un formulaire d’inscription en ligne…
On arrête pas le progrès
Sur le terrain, nous fonctionnerons avec une caisse commune, pour plus de souplesse. Le montant de ces frais a été évalué au mieux.
Soit : 500 € en chèque dont 250 € à l’inscription, à l’ordre de Paul Grobel.
Et environ 350 € en espèces pour la caisse commune.
Cette évaluation n’inclut pas les frais de transport, ni de remontées méaniques (?!).
Et une bonne nouvelle si vous êtes en couple ou si vous venez avec un(e) ami(e)…
Avec une réduction de 50% de mes honoraire pour la 2ème personnes !
Et surtout, si vous avez des questions, n’hésitez surtout pas à me joindre.
Je suis à votre disposition.
Quand je suis en Himalaya, utilisez de préférence le mail !
Les Vaudois et Vallis Loysia… Pour en savoir un peu plus.
Les vicissitudes du nom de la vallée
« Le nom de la vallée a plusieurs fois varié au cours des âges.
Jusqu’au début du XIIIe siècle, elle porte le nom du cours d’eau qui la parcourt, la Gyronde (nom qui s’applique alors à la totalité du cours alors qu’à l’heure actuelle le nom ne s’applique qu’à sa partie aval) : Vallis Gerentonica et In Gerentonnis en 739 dans le testament d’Abbon, Vallis Jarentonne en 1091, Vallis Jarentone en 1101, Vallis Jarentona en 1118, Vallis Garentona en 1158, Vallis Jarentone à nouveau en 1177 et 1179 dans le cartulaire d’Oulx, Valle Jarentonia en 1179, Vallis Gerentonia en 1183, Valle Jarentona en 1190, Vallis Gerentonia en 1223 [Cézard et Roman (J)].
On sait que ce nom provient d’une racine très ancienne désignant la roche. Il s’agit donc de la rivière des rochers et/ou de la vallée rocheuse.
Vers la fin du XIIe siècle, on voit apparaître une dénomination bien moins noble, Vallis Puta en 1173, d’abord, puis à nouveau en 1177, autrement dit la mauvaise vallée, sans que l’on sache bien pourquoi.
Toujours est-il que la vallée portera ce nom de 1173, première apparition, à 1544, dernière apparition, soit pendant plus de trois siècles, en passant entre temps de la forme latine à la forme romane : Vallis Puta en 1173, 1177, 1204, 1228, 1282, Vallis Pute en 1301, Valpute en Briançonnais en 1343, Vallis Pute en 1344, Vallis Puta en 1380, Vallis Pute en 1476, Valpute en 1488, et enfin Vaulpute en 1544, alors que le nouveau nom est déjà en vogue [Cézard et Roman (J)].
Dès 1469, on trouve Valle Loysia en l’honneur du Dauphin, futur Roi Louis XI. En 1478, celui-ci officialise en quelque sorte le nouveau nom Vallis Loysia dans des lettres patentes destinées à faire cesser les persécutions contre les Vaudois. Vallis Loysia encore en 1486, Valloise en 1488, Valloyse en 1488 et en 1525, Val Louyse en 1544 dans le même document que Vaulpute, La Val Loyse en 1568.
L’intermède de la Révolution donne Val Libre.
A la Restauration, le nom de Vallouise s’impose à nouveau définitivement.
La vallée, Vallouise, est maintenant devenue la Vallouise, et, l’évolution continue.
Avec la perte de mémoire, le nom est trituré dans tous les sens. On trouve bien sûr la vallée de la Vallouise, oubliant complètement la signification du nom de départ.
Les sites internet de l’Office de Promotion du Pays des Écrins et de l’OT de Puy-Saint-Vincent utilisent la dénomination, Vallée de la Vallouise, oubliant que ceci signifie la vallée de la Vallée ! »
In http://www.vallouimages.com/lavallouise/note-vallouise-nom.htm
La Baume Chapelue
« La carte 1/25.000 de l’IGN mentionne la Baume Chapelue, mais sans la positionner par un point noir, faute de pouvoir en préciser la position exacte. Le toponyme est placé 2 km au S.0. d’Ailefroide, en haut des falaises en rive gauche du torrent de Celse Nière. Les déterminations que j’ai faites placent la grotte à 350 m du début du toponyme.
A Ailefroide, nous sommes entrés dans le noyau cristallin des Alpes. Plus de calcaire, mais un bon granit où il n’y a pas de grottes ! Avant moi, plusieurs spéléologues (Bigot, Bertocchio, Drouin) ont cherché à retrouver cette fameuse Baume Chape- lue qui a même fait l’honneur d’une carte postale (Bigot). D’après les photographies que nous avons prises à partir du versant opposé de la vallée, nous tombons tous d’accord. Philippe Bertocchio a même fait l’effort d’y aller à partir du sentier menant au refuge du Pelvoux et il en a ramené une topographie.
En haut des falaises dominant la rive gauche du torrent de Celce Nière, on retrouve un replat où, à 2.120 m d’altitude poussent les derniers sapins de la zone arborée. C’est une zone qui devait être favora- ble aux alpages (fig. 10) et on y trouve des vestiges de construction. La carte IGN y mentionne même Cabane ruinée et Rocher abri. Une vaste terrasse en forte pente et herbeuse, où s’ouvre une petite grotte s’y raccorde (fig. 10). Il est possible que les Vaudois soient venus chercher un abri dans cet alpage haut placé. Quand ils y furent rejoints par leurs ennemis, 400 hommes armés d’après certaines sources (Lucante, 1882), il est plausible que certains d’entre eux aient fui sur la terrasse pour se réfugier dans la grotte. Il était facile alors de les précipiter dans les falaises hautes de plusieurs centaines de mètres.
Les sources historiques font état de chiffres très fantaisistes concernant le nombre des Vaudois massacrés, on trouve jusqu’à 4.000 victimes, ce qui paraît improbable. Le chiffre de plusieurs centaines a été avancé. Le général Guillaume est encore plus restrictif : Une centaine de Vaudois réfugiés dans une grotte de la vallée d’Aile Froide (massif du Pelvoux) sont surpris, 90 d’entre eux sont massacrés.
Or, le levé topographique de Ph. Bertocchio nous montre une cavité de petites dimensions : 10 m de long, 5 de large et 3 de haut, 40 à 50 m2 de surface, c’est déjà grand pour du granit ! On voit mal plusieurs centaines de personnes y trouver refuge, 90 est un chiffre plus vraisemblable. Il faut reconnaître qu’une grotte, symbole de refuge, cadrait mieux avec les récits légendaires qui ont pu être faits par la suite! Jean-Yves Bigot va plus loin, il suggère que les Vaudois aient pu se réfugier dans des mines ou des lauzières et non dans une grotte, mais d’une part cela nous éloignerait de la Vallouise. D’autre part, les mines, fréquentées à cette époque, n’étaient sans doute pas un endroit sûr pour se cacher. »
In http://www.chroniques-souterraines.fr/dossiers/Sites_Rupestres/05_Hautes_Alpes/5hautes_alpes.pdf
Sur l’inquisition !
« Dès que l’Eglise a eu du pouvoir, elle l’a exercé à l’encontre de ceux dont la doctrine ne s’accordait pas avec la sienne (arianisme, nestorianisme, …). Si souvent la sanction était l’excommunication, l’exil ou la confiscation des biens, en 1022, Robert le Pieux condamna au bûcher dix clercs de la cathédra- le d’Orléans, c’était une première en Occident.
On fixe l’apparition de l’Inquisition en 1199, quand le pape Innocent III assimile l’aberration dans la foi à un crime de lèse-majesté. Sa première manifestation, noyée dans le sang, sera la croisade contre les hérétiques Albigeois (1208-1249), laquelle va dégénérer en guerre de conquête pour le compte de la couronne de France.
On n’a pas oublié les paroles du légat du pape Arnaud Amaury, lors de la prise de Béziers par Simon de Montfort (1209): Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens !
Mais, l’Inquisition va ajouter d’autres accusations que l’hérésie à son action de tribunal. Apparaîtront bientôt la sorcellerie, le blasphème, la sodomie…
Le summum sera atteint en 1478, avec la création de l’Inquisition espagnole par Isabelle la Catholique et son premier inquisiteur général, le sinistre Tomàs de Torquemada.
Les juifs furent expulsés d’Espagne en 1492 et ce n’est pas par la douceur que la plupart des Amérindiens se convertiront au catholicisme ! L’Inquisition espagnole ne sera abolie qu’en 1834 ! On estime qu’elle condamna 30.000 personnes à la peine capitale. Il faudra attendre l’an 2000 pour que l’Eglise, avec le pape Jean-Paul II, fasse officiellement repentance des excès de l’Inquisition. »
Bonne fin d’hiver.
Paulo_le 15 Mars, au bureau du Sud
et bientôt en partance pour mes plus beaux raids à ski…
Bonjour, super blog. Je m’intéresse à La grotte de l’Alo Freydo dont un dessin figure dans votre blog. Cette grotte est mentionnée dans le feuilleton de Jules Lermina que notre Association a publié en roman fin 2017. Pouvez-vous me dire où je pourrai trouver une copie de bonne qualité de ce dessin ? merci jcDolet