Bérangère et Dômes de Miage.

Un séjour de découverte et d’initiation à l’alpinisme, mais aussi… un stage de préparation au grand trekking et aux ascensions himalayennes.

Vous rêvez de réaliser un grand trek en Himalaya avec l’ascension d’un sommet
ou simplement aborder le domaine de la Haute Montagne dans les Alpes en toute sérénité ?
Vous rêvez de grands espaces, de grands glaciers et de cet instant sublime au sommet ?

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Pour cela, il faut oser aller plus loin que le dernier alpage, plus loin que la dernière moraine.
Il faut oser respirer un air plus léger et surmonter toutes nos peurs.
Pourtant, ce n’est pas ce premier pas qui est le plus difficile mais plutôt la manière dont il est réalisé, la manière dont notre comportement au sein du groupe va s’en trouver modifié.

Lors de ce séjour d’alpinisme, c’est la dimension particulière de «faire ensemble» que je vous invite à découvrir, à expérimenter.
Pas d’exploit au programme, mais un lent cheminement vers plus de connaissances, vers plus de conscience, et donc vers plus de confiance. Un cheminement ponctué par l’ascension de quelques sommets très esthétiques où seront mis en oeuvre les techniques acquises durant les temps d’apprentissage.

A l'auberge de Bionassay.
A l’auberge de Bionassay.

Au fil des jours

Dimanche :

Au pays du Mont Blanc, nous avons rendez-vous avec l’histoire de la montagne et de l’alpinisme pour un grand voyage à la cime.
Au pied du Mont Blanc, à Saint Gervais, le petit hameau de Bionnassay a été au coeur de la conquête du plus haut sommet des Alpes. Bionnassay était alors le camp de base idéal pour de lourdes expéditions au Mont Blanc.

A l’écart de «Saint Ger» ou de «Cham», l’Auberge de Bionnassay nous invite surtout à ralentir notre pas et à poser un regard sensible sur un environnement naturel, façonné par l’homme au cours de siècles de vie agricole et pastorale.
Mais à l’heure d’une économie centrée sur le tourisme, que sont devenus les agriculteurs de nos montagnes ?
Qui habite aujourd’hui Bionnassay ?
L’odeur qui imprègne l’atmosphère de la salle de séjour de l’auberge, typiquement montagnarde, nous évoquera avec bonheur cette vie d’antan.
Bienvenue chez les Bochatay du Crozat !

Plus concrètement.
Rendez-vous au-dessus de Saint Gervais, à l’Auberge de Bionnassay en fin d’après midi, le dimanche XXX, entre 17 et 18 h.

Sur la terrasse, nous aborderons le déroulement de la semaine et la préparation du matériel. Sac, vêtements, chaussures, matériel technique…. Pour faire un choix entre confort et nécessité, pour « se dépouiller du superflu » par une gestion pertinente du matériel emporté et pour plus d’autonomie en haute montagne.

Vers le refuge de Tré La Tête.
Vers le refuge de Tré La Tête.

Lundi et mardi :
Les deux premières journées de notre voyage vont nous entraîner dans le monde pastoral et montagnard du Val Monjoie.
Notre première étape, le Col des Deux Frères, offre une vue panoramique sur notre gîte du soir, les Chalets de Miage. Bien sûr, vous ne trouverez pas ce nom sur la carte IGN car seules les ruines au Col de Tricot racontent encore l’histoire surprenante du pavillon de chasse des Frères Nicolaï.
En pleine montagne, une porte sur un sentier puis une source aménagée sont les vestiges d’une salle de bain surprenante. Le sentier, de plus en plus escarpé, continu en direction de Plan Glacier, pour une première expérience d’une marche en confiance et en conscience. Le petit refuge de Plan Glacier est aussi une porte ouverte vers le domaine de la haute montagne, vers le Refuge Durier et l’Aiguille de Bionnassay. Mais c’est une toute autre histoire.
En fin d’après-midi, le fil de la moraine nous conduira directement chez la Famille Orset. L’auberge de Miage a été ouverte dans les années 50, par Olga et Raymond du Café des Chasseurs à Bionnay, puis, avec l’afflux des randonneurs du TMB, elle a été agrandie par James qui l’a confié à son fils Olivier.
Une belle histoire de famille.
Nous serons alors aux pieds des Dômes de Miage pour une soirée mémorable.
Le lendemain, nous rejoindrons le Refuge de Tré la Tête par les Chalet du Truc, La Frasse et le Chemin Claudius Bernard.
Nuit au refuge de Miage, puis au refuge de Tré la Tête.

Un départ pas très matinal.
Un départ pas très matinal.

Mercredi :
Montée au Refuge des Conscrits, 2602 m.
Voici un terrain de transition entre le vert et le blanc, avec un nouveau sentier en balcon au-dessus du glacier. Une marche plus complexe et plus longue pour expérimenter une qualité de posée de pieds et de gestion de l’effort. Plusieurs passages aménagés nous inviteront à appréhender le vide et nos craintes. Une surprise, en chemin, nous entrainera vers d’autres lieux, vers d’autres découvertes.
Installation au refuge confortable des Conscrits pour trois nuits. A plus de 2600 m d’altitude, il y a de l’eau et des toilettes, mais pas de douches ! Nous y serons un peu chez nous, au coeur des montagnes.
Devant un bol de thé ou une bonne bière, nous aborderons les problématiques liées à l’altitude et à l’acclimatation… Ne dit on pas qu’il faut beaucoup s’hydrater en altitude ?
Nuit au refuge des Conscrits.

Le refuge des Conscrits.
Le refuge des Conscrits.

Jeudi :
L’Aiguille de la Bérangère, 3425 m.
Une ascension très abordable sur de belles pentes de neige, pour être « tous ensemble au sommet » ! Le panorama sur les montagnes sera forcément grandiose, avec le Mont Blanc en ligne de mire.
Au programme : « Learning by doing » avec les premières notions d’encordement, la marche dans la neige, «chutes», glissades, «ramasses», et grands éclats de rire !
Et surtout, l’utilisation des outils de l’alpiniste : le piolet, la corde et les crampons.
Nous aborderons la notion de cordée : progresser ensemble et assurer sa sécurité, pour construire une intimité de relation, d’entraide et de confiance.
Puis au retour, une grande après-midi de repos et de vie au refuge.
Nuit au Refuge des Conscrits.

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Vendredi :
Les Dômes de Miage, 3633 m.
Une lente remontée du Glacier de Tré la Tête jusqu’au Col des Dômes et l’ascension du premier sommet des Dômes de Miage par une fine arête de neige. Une véritable consécration, car les arêtes représentent la dimension la plus esthétique de l’alpinisme.
Mais peut-être irons-nous jusqu’au sommet principal ?
Versant enseignement, c’est une journée consacrée à l’univers des glaciers, avec un cheminement entre les crevasses pour comprendre les notions d’encordement et expérimenter les premiers gestes d’un secours en crevasse et les bases d’une pratique consciente de la randonnée sur glacier.
Nuit au refuge des Conscrits.

Samedi matin :
Petit déjeuner tranquille au refuge, puis descente en vallée et retour à l’Auberge de Bionnassay.
Séparation en fin de matinée ou après le repas de midi.


 

Dates et budget

Du dimanche 16 août au samedi  22 août 2015.

990 €

Le prix comprend :

  • – l’hébergement en gîtes et refuges, en demi pension
  • – l’encadrement par Paulo Grobel, ses frais et honoraires
  • – un dossier de voyage avant le départ
  • – une trousse collective de premiers secours.

Et ne comprend pas…
tout ce qui n’est pas indiqué dans « ce prix comprend »

  • – les frais de déplacement pour rejoindre et quitter le lieu de rendez-vous
  • – l’assurance multirisque voyage (3,5% du prix du voyage), non obligatoire mais conseillée
  • – l’équipement individuel nécessaire pour la réalisation du programme
  • – les repas de midi (pique-nique à acheter sur place).

 

Niveau technique

C’est vraiment un séjour d’initiation à l’alpinisme et aucune connaissance préalable n’est requis. Il faut juste être un randonneur expérimenté, avec une bonne forme physique

Taille du groupe.

Nous serons un groupe de 6 à 8 personnes.
Et nous évoluerons par petites cordées de deux personnes pour plus d’autonomie et d’expériences.


 Pour s’inscrire

Il faut impérativement me contacter par mail… à paulo.grobel(at)orange.fr
Pas de souci, je reste connecté même quand je suis en Himalaya.

A bientôt.


L’Aiguille de la Bérangère et les Dômes de Miage en « progression douce » ?

Pour :

  • Vivre le mieux possible une ascension en montagne, en équipe, conjuguant apprentissage, réussite et plaisir.
  • Expérimenter, vivre une ascension en «progression douce» dans les Alpes, pour en appréhender le sens et toutes les composantes.
  • Prendre le temps pour favoriser des échanges entre les différents participants. Une compréhension et une entraide mutuelle.
  • Apprendre les techniques minimales et indispensables de l’alpinisme et les mettre en pratique immédiatement.

Cette première montée en refuge a une dimension particulière, car c’est un sas entre la vie d’en bas et ce temps partagé en haute montagne. Pour installer la progression douce au coeur de notre immersion en altitude, avant de se mettre en route, un petit briefing plante le décor.

Nous sommes ici… pour :

  • « Faire ensemble ».
  • «En pleine conscience», avec deux leviers : la notion de temps et celle de douceur.
  • « En pleine confiance » aussi, car le programme choisi ne présente pas de difficulté insurmontable

Cette ascension met en oeuvre des apprentissages nécessaires et indispensables, avec un investissement mutuel important. Il s’agit d’une véritable co-responsabilité dans le cadre d’un projet bien particulier.

Comme prendre le temps d'ouvrir une carte...
Comme prendre le temps d’ouvrir une carte…

 

Le rapport au temps est un élément déterminant de la «progression douce».

«Se donner du temps», c’est détendre des tensions et donner de l’espace aux émotions, c’est donner de l’intensité à cette intention de «bien faire».
Pour illustrer mon propos, j’utilise souvent l’image d’un ensemble d’engrenages qui «doivent» s’emboîter et fonctionner ensemble le mieux possible, dans nos vies, nos relations ou nos réalisations. Généralement, ces engrenages sont sous tension. Survient le moindre grain de sable et tout l’ensemble se grippe, coince, force et souffre.
«Se donner du temps» pour faire, pour bien faire, c’est détendre ces engrenages, cette tension. Et quand le grain de sable apparaît, il y a de l’espace pour qu’il soit identifié puis absorbé sans trop de dommage. Peut-être, sera-t-il même digéré…, et transformé.
«Se donner du temps» nécessite des efforts, il y a forcément un coût supplémentaire.

être ensemble...
être ensemble…
... être attentif.
… être attentif.

Plus concrètement, nous avons débuté notre montée en refuge en expérimentant trois propositions, visant à plus de conscience… dans la marche.

  • La plus surprenante : le jeune de la parole.
  • La plus difficile : une respiration par le nez (inspir & expir).
  • La plus attentive : des petits pas et une qualité du posé de pied.

Bien sûr, nous sommes encore loin d’un alpinisme en conscience, mais les bases en sont posées et imprègneront durablement notre séjour en ces Hauts Lieux.
Voici une autre invitation pour « changer d’approche »…

Vers le refuge de Tré La Tête.
Vers le refuge de Tré La Tête.

Le Refuge de Tré la Tête est plutôt confortable, ce qui contribue aussi à la notion de plaisir en montagne. Nous y passerons une agréable soirée, et le lendemain, un petit déjeuner pris au calme et sans stress.
Avec un départ vers 9h du matin, nous avons tout notre temps pour monter au refuge des Conscrits. L’objectif est d’être chacun dans une économie d’énergie pour ne pas arriver fatigué au refuge, pour pouvoir goûter pleinement l’instant, goûter l’exceptionnalité «d’être en montagne».
Et nous arriverons au refuge en tout début d’après midi, avec du temps pour récupérer et se reposer, pour préparer notre ascension et repérer tous ensemble le départ de l’itinéraire du lendemain. Avec aussi, du temps «à Soi», tout simplement.
Là aussi, le refuge est très agréable, calme et confortable. L’accueil est chaleureux. Nous y seront presque « chez nous ».

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Tout est en place pour réussir notre ascension.

Le départ sera matinal et nous prendrons même notre temps pour «bien» déjeuner.
Deux questions serviront de fil conducteur à cette journée d’alpinisme.
Est-il possible de construire une solidarité «ouverte» dans un grand groupe, entre plusieurs cordées, pour soutenir la plus fragile ?
Est-il possible d’être dans une excellence pédagogique d’accompagnement et d’enseignement, avec un groupe d’alpinistes de niveau hétérogène ?

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L’arrivée au sommet sera un pur instant de bonheur.

Pour continuer ce voyage, je vous invite à lire quelques réflexions sur la « Slow Attitude »
Car c’est bien sûr de « Slow Climbing » dont il s’agit dans cette page.

Expliquer, partager...
Expliquer, partager…

 

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