Face à La Reine Meije, le Goléon est l’un des deux sommets principaux du versant « doux » du Pays de la Meije. C’est aussi le sommet le plus fréquenté à partir du refuge du Goléon, même si la longueur de sa voie normale gâche un peu la fête d’une vue exceptionnelle depuis son sommet.
La construction du nouveau refuge du Goléon a été une belle initiative, qui a redonné beaucoup d’intérêt à ce vallon suspendu et à son lac sublime. Il offre maintenant un hébergement de qualité pour envisager les ascensions des différents sommets comme les Trois Évêchés, les Aiguilles de la Saussaz ou l’emblématique Aiguille d’Arves, autant d’ascensions pour l’instant peu valorisés. Malheureusement, le Goléon est devenu encore un peu plus éloigné par ce déplacement de son point de départ (l’ancien et minuscule Refuge Carraud) ou un bivouac au fond du vallon.
Alors comment réaliser cette ascension du Goléon… ?
Il suffirait de modifier les habitudes des randonneurs-alpinistes en utilisant le refuge et en valorisant l’Arête Sud du Goléon pour rendre cette excursion plus accessible et intéressante.
Cette l’Arête Sud permet d’aborder immédiatement la montée au sommet sans le long plat du vallon, d’effectuer une traversée complète de la montagne, avec une grande descente en pente douce vers le glacier Lombard et jusqu’au lac. Ce qui modifie radicalement le rythme, la vue et l’effort déployé pour cette longue ascension.
Actuellement, elle est encore peu fréquentée, car elle semble impressionnante du bas et toute les publications ne parlent que de la voie normale. C’était d’ailleurs la voie décrite dans un chapitre du livre « Sommets des Écrins » que nous avons écrit avec Jean-René et Fred en 97 !
Mais techniquement…?
La difficulté des passages en rocher est quasi identique entre l’arête Sud ou Nord (qui est considérée comme la Voie Normale). Quasi inexistante pour des alpinistes, mais bien réelle pour des randonneurs (et au maximum entre 2 et 3 en cotations). Et c’est justement ce qui fait l’interêt de son ascension : c’est une belle course pour débuter l’alpinisme, mais à condition d’avoir une bonne forme physique.
Il me semble que la difficulté vient plutôt d’une certaine méconnaissance de l’itinéraire.
- Vais-je trouver l’itinéraire ?
- Comment sont les passages ?
Et il suffirait que cette Arête Sud devienne plus fréquentée au fil du temps pour que de petits sentiers apparaissent dans les zones d’éboulis et que des marques de passages rassurent les randonneurs-alpinistes peu aguerris.
L’Arête Sud du Goléon.
En résumé, cette arête Sud me semble largement préférable à l’arête Nord !
Elle est plus directe, plus intéressante, avec plus de vue et surtout plus agréable car elle se déroule en traversée.
Le matériel technique est réduit son stricte minimum. Piolet et crampons s‘il y a de la neige et pour le glacier à la descente, un bout de corde (plutôt courte) pour éventuellement assurer quelques passages ou rassurer une personnes peu à l’aise.
Sur la toile...
- Bien sûr les topos sur Camp2Camp, et en particulier le topo général de l’itinéraire, complet et bien documenté ,(certainement Antoine Marnat).
- Le site de « Chemins d’Avant », une initiative de Denis Lavenant.
- LE site incontournable sur la géologie des lieux et tout savoir sur le flysch et les rubans du Goleon.
- Natura 2000...
- Une description de la voie normale par Valloires-Rando.
- Et, une page sur le Grand Tour des Écrins par les glaciers, dont la première étape parcours cet itinéraire.
Bonjour ,
Merci pour cette belle idée de randonnée-alpinisme , j’espère pouvoir revenir vite dans la région .
Cordialement ,
François Baron