Cette première expérience himalayenne au CAF de Chambéry était particulièrement ambitieuse, non pas par les sommets envisagés mais par les objectifs visés.
Il s’agissait de proposer une expérience enrichissante d’alpinisme en Himalaya aux adhérents du CAF, montagnards et skieurs de randonnée autonomes, en m’appuyant sur plus de 30 années d’expéditions au Népal.
Mais aussi :
- d’ouvrir une réflexion sur l’Himalayan Business et la marchandisation des sommets en proposant une voie alternative.
- d’accompagner l’évolution culturelle actuelle, en délégant aux guides népalais l’encadrement de l’expédition et en les accompagnant techniquement sur le terrain et dans leurs relations avec leurs clients.
- de mettre en place et de conduire une Recherche-Action de prévention sur le MAM avec l’IFREMMONT et d’expérimenter la Magic Map.
- de documenter des sommets peu fréquentés, isolés et pour certains vierges.
- de vivre des actions de solidarité en intégrant des jeunes dans l’équipe népalaise (avec Kumari en tant que guide femme, avec Dema orpheline de Rajan et en vacance, avec Tarpa un jeune de Samdo dont nous avons financé les études et en recherche d’une orientation professionnelle).
- avec des groupes multi activités sur le terrain à coordonner : rando, petit sommet, alpi et ski,
- dans un processus « expé mode d’emploi », visant à former des participants novices à l’organisation d’une expédition himalayenne.
Bref, ce fut une aventure intense et très complexe pour un grand groupe comme le notre. Et au final, nous avons plutôt bien réussi, avec la plupart des participants qui ont réussi au moins un sommet de plus de 6000 m.
Himalayan Business ?
Avons-nous réussi à proposer une voie alternative à l’Himalayan Business ???
D’après le livre de François Carel, l’Himalayan Business, la marchandisation des sommets himalayens, est construit autour de trois notions :
- un produit
- des services à acheter
- et des consommateurs qui payent le prix fort !
Dans une logique d’OFFRE sur le marché du tourisme, forcément compétitive.
Cette réalité a été remplacée pour nous par les notions :
- De projet
- de la co-construction, du faire ensemble
- Et des participants, acteurs de leur aventure !
Il s’agit alors d’une DEMANDE adressée au marché, à l’opposé d’une offre formatée et réductrice.
Mais ce changement de paradigme nécessite des acteurs népalais ET occidentaux investis dans cette démarche participative, une très bonne connaissance des rouages techniques du marché du tourisme au Népal et de la logistique d’une expédition.
Cette réflexion est un peu la concrétisation des échanges que nous avions initiés avec Gilles Rotillon sur Alpinemag ( et cette expé expérimentale lui est dédiée).
Panbari et Peri Himal. Le choix du lieu : un pas de côté.
Pour cette expé, l’objectif était de se situer en dehors du marché et des sommets classiques, pour vivre une véritable aventure himalayenne avec des aléas, des choix à faire et à assumer. Être seuls à un camp de base est un luxe immense, même s’il y a des raisons pour que le Panbari ne soit pas très classique.
- Ce n’est pas un sommet de 7000 mais seulement de 6930 m !
- Il est relativement difficile à rejoindre avec une marche d’approche conséquente.
- Il y a peu d’informations disponibles (à part celles de mon site).
- Et les deux premières journées sont un peu éprouvantes.
Bref, c’est le lieu idéal pour être tranquille !
Une réflexion de Quentin. sur la préparation.
Au sujet des attentes de chacun et de leurs évolutions.
»Nous n’avions fait qu’au tout début des réunions à Chambéry en février un tour de table sur les aspirations de chacun dans ce projet. Je pense que les choses peuvent évoluer, surtout après avoir cerné plus concrètement les réalités du terrain et du groupe. Dans une démarche systémique,’il faudrait refaire ce tour de table à minima au camp de base, voir à un autre moment, pour que les choses s’expriment de nouveau, ça aiderait je pense à recalibrer les choses, à les reformuler. »
Au final, les sommets réalisés.
C'est plutôt une belle réussite pour une 1ere expérience !
6767Le 20 Octobre pour faire la trace, jusqu’au 1er sommet…
- Hindu Himal 6304 m, par Dipen & Ashok, Isa & Paulo, Damien et Flo à skis.
Puis le 21 Octobre 2025.
- Hathara Saya Khola Himal 6767 m, par Ashok Bothe & Maïla Gurung.
- Lylia Peak 6425 m, par Isa & Paulo, Dipen avec Polo et Cyrielle.
- Hindu Himal 6304 m, par Damien, Flo, Nicolas et Eddy à ski. Quentin & Sonam en alpi.
Au coeur de l'expé...
Une arrivée à Kathmandu un peu mouvementée.
Mince… Un bagage de Cyrielle est égaré (puis retrouvé) et le temps se contracte avant le départ en bus pour Besisahar.
- Il nous faut refaire nos bagages entre alpi et trek pour identifier ceux qui iront directement à Samdo,
- valider la logistique de l’agence,
- vérifier les radios,
- le caisson hyperbare,
- les tentes.
A l’agence d’Himalayan Travellers, en mettant le caisson en pression, une étanchéité se déchire. Le caisson est hors d’usage !
A Padma, avec tout le groupe, nous faisons le point : « Est-il possible de s’organiser entre les deux groupes Alpi et trekkeurs pour passer le Larkye, avec un caisson et de l’ox ?
« Il en est hors de question » François pose un ultimatum sans nuance !
Une opinion que je ne partage pas car la réalité est bien différente, depuis longtemps les népalais ont remplacé le caisson par l’oxygène pour toutes leurs ascensions. C’est le début d’un différent qui se poursuivra durant toute l’expé. Et nous louerons donc un caisson pour le groupe trek.
Ainsi va la vie, il est temps de partir.
Le tour du Manaslu revisité : à l’envers !
Comme pour le tour des Annapurna, la construction de la route va bousculer à moyen terme le tour du Manaslu des trekkeurs.
Et, comme pour les Annapurna, les agences mettront des années avant de modifier leurs itinéraires, laissant les randonneurs marcher sur la piste. Surprenant, non ?
Concrètement, en Octobre 2025, nous avons pris la jeep à Banthsing, en amont de Philim, alors que le circuit Allibert (et d’autres) commence le trek à Maccha Khola avec une nuit à Jagat, soit 1 journée 1/2 à pied d’un intérêt discutable.
Nous commencerons le tour du Manaslu à l’envers, car c’est le moyen le plus efficace pour rejoindre Samdo.
Les samdopa mettent 3 jours depuis Kathmandu, nous en mettrons plus du double pour mieux nous acclimater. Réfléchir à la meilleure manière de traverser le Larkye Pass est donc un challenge très intéressant.
C’est « le tour du Manaslu des alpinistes » et cette année nous utiliserons une journée de plus pour améliorer encore cette acclimatation, soit 5 jours de Dharapani à Samdo.
Cet itinéraire sera décrit plus précisément dans un article dédié.
A Samdo, une journée de repos est la bienvenue.
Beaucoup de gens nous attendent à Samdo et le séjour, bien que très court, est riche en rencontres. Avec quand même une inquiétude persistante :
- Comment va se passer le transport de tout notre matériel jusqu’au camp de base par les gens de Samdo ?
- Et à quel tarif ?
- Allons-nous éclater notre budget ?
Nos mules ont déchargé les sacs dans la cour du lodge de Karsang Diki, il nous reste à les conditionner en charge de 30 kg et à peser le tout avec les responsables de la communauté.
Ce soir, massuko dhiro, dans le lodge à l’ambiance très tibétaine et plutôt rustique.
Au nouveau Camp de base.
Au final, tout s’est passé pour le mieux dans une ambiance incroyable. Nous avons installé nos tentes et récupéré notre matériel d’alpinisme, l’expé peut commencer.
Au retour, nous trouverons même un nouvel emplacement !
La réalité du terrain, camp de base au camp 2.
Voici le topo de l’itinéraire et le gribouillon de la Magic Map.
1… du BC au C1.
3h30 à 5h. Rando alpine max T3. Randonnée hors sentier mais avec des traces de passage. Une traversée de gros blocs peu agréable, puis une pente d’herbes raides (100 m) exposée au-dessus de la moraine.
2… Du C2 au Hindu Himal.
3 à 4 h, Course d’alpinisme F jusqu’à environ 6000 m, puis plutôt PD, avec 50 m en neige dure à 35/40 avec des traces, mais TRÈS exposé. La suite jusqu’au sommet est F en neige.
Jusqu'au camp 2. Une histoire bien rodée.
Le début d’une expé est certainement la période où nous sommes le plus fragile. Il nous faut, à la fois :
- faire la trace,
- installer nos camps,
- porter notre équipement,
- s’acclimater
- et prendre de l’altitude.
De plus, le terrain est un peu inconfortable dans de gros blocs de rocher, un peu enneigés au camp 1. Le peson est de sortie pour qualibrer nos charges à 12 kg max et c’est le moment où l’aide des népalais est la plus conséquente. Le camp 1 est un peu compliqué à identifier dans des rochers et il est vraiment préférable qu’ils soient enneigés pour y installer des tentes.
Pour le camp 2, le glacier a bien reculé, ce qui ne nous a pas simplifié la première partie du trajet, dans des rochers toujours aussi désagréables. Puis, plus haut, avec les dernières chutes de neige la trace dévient exténuante à faire. Il n’y a que les skieurs qui sont contents !
Les rangs s’éclaircissent :
- Piero a mal au dos,
- Eddy est très fatigué,
- Nicolas a mal à la tête
- et François a perdu toute motivation.
L’altitude rend forcément les choses plus difficiles, les relations deviennent plus rudes et des clivages se renforcent. Une expédition est avant tout une aventure humaine…
Bien sûr, quelques rugosités relationnelles émailleront nos journées et elles auront forcément des conséquences sur les mal-être liés à l’altitude.
La montée au camp 2 a été rude pour tout le monde, une journée de repos est nécessaire pour nous laisser le temps de souffler un peu et de faire la trace correctement avec Ashok et Dipen.
Puis, les prévisions météo bouleversent tout !
La situation se complique...
Une petite explication est nécessaire, avec les prévisions météo reçues.
Retranscription du message reçu sur Inreach le 20 Octobre à 6h18, par Dominique, routeur météo de l’expé.
- » Vous avez du beau temps jusqu’au mardi 21 inclus.
- Ensuite mercredi 22, il commence à y avoir des nuages avec des averses de neige dès la mi journée.
- Mauvais temps jeudi 23 toute la journée avec fog et neige. Vent du S S-O, 20 à 40 en rafales. »
Météo + terrain.
Les 2 passages entre CB et C1 vont devenir très difficiles à parcourir avec de la neige, surtout à la descente, en étant chargé et/ou fatigué !
Le passage raide entre C2 et sommet du Hindu Himal, bien que très court, est trop exposé pour être descendu par mauvaise conditions. Une chute peut y être fatale.
Les prises de décisions.
1… pour le groupe Alpi.
- Lundi 20, repos pour les membres et traçage jusqu’au Hindu Himal pour Dipen et Ashok, sommet pour Damien & Flo, Isa & Paulo.
- Mardi 21, il faut profiter du dernier jour de beau temps. Chacun s’organise avec sa cordée pour réaliser l’un des sommets, à l’exception du Panbari, irréalisable à partir du C2. Retour et nuit au C2.
- Mercredi 22, descente et nuit au C1 (pour ne pas encombrer le CB, occupé par le groupe Trek).
- Lundi 20, montée et nuit au C1.
- Mardi 21, aller retour au C2, nuit C1 (ou CB, plus confortable).
- Mercredi 22, ?
Une réussite aussi népalaise.
La plus belle réussite de l’expé est certainement celle d’Ashock et de Maïlla, en cordée de 2 sur l’Athara Saya Khola Himal 6767 m (la Montagne aux 1800 Rivières). Un sommet dont j’avais fait la 1ère ascension il y a bien longtemps avant qu’il ne soit officiellement autorisé et rebaptisé Phu Khang Go par le ministère.
Au Népal, il faut savoir que la notion de cordée népalaise amateur est encore rare. Les sommets sont le plus souvent réalisés dans le cadre professionnel, avec des clients. Les voir tout les deux évoluer ainsi a été un vrai plaisir pour moi.
Pour Maïla, c’est peut-être la possibilité de rejoindre un réseau pour être accepté dans une équipe népalaise d’un grand sommet de 8000 au printemps (peut-être l’Everest ?) et d’assurer ainsi des revenus conséquents pour sa famille.
De notre côté, Isa assurera en 1ère de cordée l’ascension du Lylia Peak 6425 m. Suivi de Dipen, Cyrielle et Polo. Au loin, les skieurs sont sur le Hindu Himal pour permettre à Nico et Eddy de réaliser un sommet malgré leurs difficultés d’acclimatation.
Dommage que le temps nous soit compté… Il est déjà temps de descendre.
Au camp de base, nous retrouvons une petite équipe de trois italiens qui font l’ascension du Panbari sans porteur d’altitude népalais et à skis. Nous avons des amis en commun et c’est un très beau projet et de belles rencontres.
La transmission avec les népalais, (par Quentin)
« C »est un enjeu important, et qui nous dépasse en grande partie. Mais qu’en raison de la structuration des relations commerciales avec les touristes, et pour des raisons culturelles, ce n’est vraiment pas simple. Je prends l’exemple que j’ai vécu avec Soname : nous avons évolué en réversible et j’ai essayé de lui expliquer pour la corde. La veille, je pensais qu’il avait compris qu’on allait échanger nos compétences. Mais le lendemain matin, il tenait à m’aider à mettre mon baudrier…… Donc pas évident. »
Quand MOINS, c’est parfois MIEUX !
En expédition, la météo reste le maître du jeu et des lieux.
Cette année, une première perturbation nous a empêché de réaliser le Panbari ou le Peri Himal. Mais au-delà d’une certaine déception, nous avons pu anticiper notre descente pour ne pas être frappés de plein fouet par le cyclone Montha, et surtout pour repasser le Larkye Pass avant la neige, avec tout notre matériel.
La suite, dramatique pour nos amis italiens, nous confirmera la pertinence de cette décision.
La MAGIC MAP...
Une journée de repos au camp de base nous a permis de faire le bilan de la Magic Map, avec la conclusion de François : nous sommes sur la bonne voie, même s’il est forcément nécessaire de simplifier cette Magic Map pour la rendre accessible aux guides népalais.
Mais notre bilan est en demi teinte car amputé d’un tiers de temps en altitude à cause de la météo. Par contre, plus positivement, nous avons vécu très peu de mal-être liés au MAM.
L’ensemble du groupe a été largement investi dans la Magic Map que nous avons beaucoup améliorée. Voici les propositions les plus marquantes :
1… L’ajout d’un troisième élément, l’état de santé général, avec une réflexion forcément systémique avec la dimension psychosociale et groupale, et les symptômes de MAM.
2… La Magic Map est devenue progressive, où les symptômes de MAM ne sont abordés qu’à partir du moment où l’étape est en jaune ou en rouge en fonction de l’altitude.
3… Seul le MAM est qualifié avec des chiffres. Pour l’état de santé et la psychosocio, l’expression libre est favorisée.
4… Pour le gribouillon, quatre différents modes de progression en randonnée ont été définis et permettent une meilleure gestion du groupe sur le terrain : tous ensemble, en groupes séparés ou seul.
5… Les différents critères du tableau de psychosocio ont été traduits sous forme de questions pour une meilleure compréhension par le guide népalais.
6… Pour les expés et en altitude, la Magic Map n’est plus réalisée avec tout le groupe, mais par tentes et par cordées. Ce sera au leader de faire le lien entre les binômes, de construire et de partager des problématiques et des décisions collectives.
Un article est en préparation pour le site CSV-News.
« La CSV, dans sa forme Magic Map, est un enjeu qui devient de plus en plus important avec la pression de l’altitude, mais justement, l’isolement et la pression dans les camps d’altitude rendent difficiles sa mise en place. »
« Par ailleurs, la partie organisation/gestion collective d’une expé prend forcément beaucoup de place. Comment faire que la CSV aide et n’ajoute pas un poids supplémentaire ? J’aurais tendance à penser qu’une ritualisation ou routinisation des choses en altitude aiderait à simplifier les choses (et en fait, on est confronté aussi à ça plus bas, ici dans les Alpes). iI faut des choses les plus simples possibles. » par Quentin B.
A Samdo.
Nous voici de retour à Samdo. L’arrivée du cyclone Montha se confirme.
L’équipe népalaise passera donc le col dès le lendemain matin, directement pour Bimthang. L’ensemble du groupe préfère également passer immédiatement le col pour rentrer à Kathmandu. De notre côté avec Isa nous avons une semaine de plus et j’aimerais rester quelques jours au monastère de Serang, dans une vallée très isolée de Kyiomolong.
Nous profiterons donc de la soirée à Samdo pour debriefer l’expé, et le lendemain partir chacun de son côté. Rendez-vous à Chambéry !
Le débriefing et une analyse de l’expé.
Comment faire pour un huis clos d’une telle durée ?
Il a d’emblée été placé sous le signe de la bienveillance, de l’humour et de la participation. Et la question principale était : Faut-il reconduire ce type de projet au sein du CAF de Chambéry ?
Nous avons débattu de plusieurs sujets.
1… La préparation réalisée a-t-elle été suffisante ? Trop importante ? Que faut-il conserver pour un projet Alpi ?
2… Votre représentation de l’expé avant le départ a-t-elle correspondu à la réalité vécue ? À vos attentes ?
3… Que gardez-vous à chaud de cette expérience himalayenne ?
4… Une expé participative ? Cette démarche a-t-elle été réelle ?
Puis dans le cadre « expé, mode d’emploi », nous avons abordé quelques sujets importants.
Faut-il aborder, analyser les conflits existants ? Oui, si c’est constructif. Non, si c’est simplement un règlement de compte sans écoute véritable. Mais c’est difficile et il est pertinent d’essayer.
- 1… Dans une journée, ne pas vouloir trop en faire : trouver le camp d’altitude, faire la trace et en même temps faire un portage. C’est pourtant ce que nous avons essayé de faire pour le camp 2, sans réussir à rejoindre le camp convoité. Toujours la même contrainte de temps !
- 2… Sur les cordées hétérogènes. « Prendre soin de son compagnon de cordée plus fragile augmente les chances de succès de toute la cordée (pour la cordée Dipen, Cyrielle et Polo).
- 3… Cordée de 2 et réversibilité. « Faire Ensemble ce n’est pas être emmené « .
- 4… La montée one-shot de Nico au camp 2 était-elle pertinente ?
- 5… « Tensions au sommet » : c’est une situation accidentogène et le rôle du leader est fondamental. Une CSV complète la veille aurait-elle éclairé, désamorcé la situation ? Pourquoi n’a-t-elle pas été réalisée ?
- 6… La notion d’autonomie, de compétences techniques d’une cordée et de sa prise en charge par d’autres. Un problème de communication ? Avec une conclusion évidente : « Dorénavant, je vais faire des progrès techniques pour être vraiment autonome, plutôt que de me faire emmené et réaliser des courses en second ».
Puis, pour conclure ces 2h de débats :
« Avez-vous des bonheurs à partager au sujet de cette expédition ? «
Ont été cités :
- un vrai voyage,
- la réalisation de sommets pour la plupart des participants,
- des rencontres, des découvertes…
- et encore beaucoup de choses à apprendre !
Alors que notre groupe alpi & ski est sur le retour, nous attendons des nouvelles des 3 mousquetaires de la Tsum, Jipé, Pierre et Xavier qui eux sont partis six semaines !
Et déjà, les contours du projet de l’année prochaine se dessinent doucement avec les apprentissages de cette année.
- Nous serons un groupe plus restreint.
- Avec une seule activité, l’alpinisme.
- Une vraie sélection de participants autonomes, en 1er de cordée.
- Bien sûr, toujours sur un mode participatif et avec la Magic Map.
- Et où je ne serais que chef d’expé, avec une équipe d’accompagnement népalaise et Dipen comme guide de haute montagne.
- Le lieu sera forcément peu connu, avec un vrai chalenge technique.
Deux projets très progressif :
- la traversée de deux sommets à plus de 6000 m, jamais réalisée,
- et un sommet de 7000 m, le Gurja Himal, un peu oublié.
A bientôt…, pour la suite de cette histoire.
Paulo & Isa


Bravo à toute l’équipe du CAF de Chambéry. Merci Paulo pour ce compte rendu d’expé passionnant !
Bravo aux cafistes de Chambéry de s’être essayé à l’univers si singulier de la haute altitude au Népal, initié par Paulo. Merci pour ce récit, ces photos et surtout ce partage de ce qu’est une expédition dans ses différents aspects, y compris humains. Oui, avec ses aspérités parfois, souvent avec de la fatigue mais au cœur de cette aventure aussi. Merci d’avoir partagé votre bilan, les questions, les enseignements…c’est si enrichissant et source de progression collective. Une aventure qui laissera sans doute à ses membres, de jolies traces…