La généralisation de l’utilisation des smartphones dans nos vies et l’apparition d’une multitude d’applications de cartographie ont radicalement bouleversé le paysage de la cartographie et de l’orientation en montagne, ainsi que la navigation par beau temps ou sans visibilité. Cette évolution des outils numériques de cartographie et la fiabilité des GPS, l’utilisation récente de la Carto des Vigilances (la CSV) pour préparer, conduire et analyser une sortie, sont-ils de nature à modifier les formations de Cartographie ?
Si une formation cartographie est centrée sur la lecture de la carte (papier et numérique) et devrait se dérouler essentiellement sur le terrain durant des sorties hivernales, avec une préparation CSV très précise de l’itinéraire, les connaissances théoriques de cartographie (projections, calculs des latitudes et longitudes, etc) me semblent à ce stade inutiles (elles pourront être abordées ultérieurement), et aucun instrument complémentaire ne devraient être utilisé (ils le seront également ultérieurement).
Il me semble intéressant de partager des pratiques personnelles et des réflexions sur le contenu des formations cartographie/orientation, pour accompagner l’intégration des technologies actuelles et l’évolution des techniques de navigation sans visibilité, dans un échange le plus bienveillant possible, tant ce sujet peut devenir passionné. L’évolution naturelle du 3×3 à la Carto des Vigilances questionne la posture du leader et enrichit l’expérience du groupe par la qualité d’un Faire Ensemble pédagogique, cette évolution demandera du temps et ce texte a pour objectif d’ouvrir des pistes de réflexion et d’échanges.
Enseigner la cartographie ?
Il existe plusieurs manières d’aborder l’enseignement d’une discipline :
- en la structurant intellectuellement en un contenu linéaire
- ou, au contraire, en partant des besoins et de la pratique des personnes qui débutent l’activité en leur apportant progressivement les outils et les compétences pratiques nécessaires, sans forcément de connaissances intellectuelles préalables.
Je vous propose de structurer ce contenu pratique de cartographie en utilisant la Carto des Vigilances en tant qu’outil de préparation et de gestion d’une sortie et donc de partir des besoins des pratiquants. C’est également le moyen de contextualiser cet enseignement sur le terrain.
Ce nom de Cartographie Systémique des Vigilances marque un lien fort avec cette discipline car il s’agit de construire ensemble une cartographie simplifiée de la sortie envisagée avec ces Dangers éventuels. Il est donc naturel et pertinent de l’utiliser comme outil de structuration d’un contenu cartographie très progressif. Dans ce Faire Ensemble propre à la CSV, l’objectif est que chaque participant sache :
- • où l’on va,
- • comment on y va
- • et, à tout moment, sache où il se trouve.
Dans un premier temps par bonne visibilité, bien évidemment.
La première compétence, la lecture de la carte.
C’est LA compétence fondamentale, quasi un prérequis indispensable (et sans utilisation d’aucun instrument). Il s’agit de reconnaître les courbes de niveau et la morphologie du terrain qu’elles représentent, les altitudes et points côtés, les versants et leurs orientations, l’ombragé de la carte, etc.
Durant la phase de préparation avec la démarche CSV, l’objectif sera d’identifier l’itinéraire envisagée et de savoir le reporter sur une carte. Dans la phase d’apprentissage cette carte sera classique, en papier, puis rapidement sous forme numérique.
Juste un rappel… L’utilisation d’une application de cartographie est INDISPENSABLE pour le ski de randonnée, pour pouvoir utiliser la carte des pentes et prendre en compte la vigilance nivologie et évaluer le danger d’avalanche.
La deuxième compétence, savoir se servir d’une application de cartographie.
Au même titre que DVA/pelle/sonde, avoir une application carto sur son smartphone (avec les cartes chargées) est une méta règle de la démarche CSV. C’est tout simplement obligatoire pour toutes et tous !
La maîtrise de l’application choisie et embarquée sur son smartphone est également indispensable pour tous les participants (que ce soit IphiGéNie, Alpine Quest ou d’autres). Il s’agit des fonctions de base :
- • télécharger les cartes nécessaires (a),
- • afficher la carte des pentes (a)
- • créer des waypoints (a)
- • enregistrer une trace (b)
Concrètement, tous les participants à la sortie disposent d’une application et savent s’en servir. C’est un apprentissage facilement réalisable au préalable et en salle. Lors de l’élaboration du gribouillon (le croquis de la sortie) chacun utilise son smartphone pour y enregistrer les points de passage définis avec le leader et validé par le groupe (waypoints, épingles). Chaque participant a donc précisément « parcouru » mentalement l’itinéraire sur la carte et l’a plus ou moins mémorisé (c’est également une compétence qui s’améliore au fil du temps). Sur le terrain, il pourra à tout moment ouvrir facilement et rapidement sa carte numérique pour valider sa position et le bon déroulement cartographique de la sortie.
( Pré-requis pour la salle (a) réseau WiFi ou 4G, (b) signal GPS présent)
La troisième compétence : réaliser une carte rudimentaire ! "Le gribouillon de la CSV".
Pour une préparation CSV, être capable de réaliser le schéma de la sortie envisagée est un véritable acte de cartographe. C’est également une compétence à acquérir pour oser faire le croquis devant et avec tout le groupe. Et c’est loin d’être simple.
- Comment représenter un relief en quelques coups de crayon et de feutres pour qu’il soit identifiable par tous les participants ?
- Quelles informations choisir de noter pour cet itinéraire, à la fois cartographiques et nivologiques ?
C’est un apprentissage qui nécessite de la bienveillance de la part du groupe et un peu de savoir-faire du leader pour déléguer cette tâche.
- Faut-il orienter le croquis ?
- Commencer par le point de départ ou au contraire esquisser le relief général ?
Cette expérience de cartographe permettra à chacun de mieux se représenter le relief de la sortie, de mieux la mémoriser, de se construire une proximité avec les cartes.
La quatrième compétence : naviguer sur le terrain avec la carte.
Il s’agit de la mise en œuvre concrète des connaissances de lecture de carte, directement sur le terrain en participant à la réalisation de la trace et à la conduite du groupe.
Faire une « belle » trace s’apprend et nécessite un lead alterné dès les premières sorties pour bien appréhender les pentes et la morphologie du terrain. Bien évidemment, cet apprentissage est réalisé dans des conditions simples de neige et de nivologie sur des portions d’itinéraire identifiées comme « sans risque » (ex mode Détendu, représenté en vert).
Dans un premier temps, il sera nécessaire de sortir souvent la carte pour consolider la lecture carte/terrain et terrain/carte. Puis, la mémorisation du terrain à parcourir sera plus facile. Cette compétence de « navigation en continue » en ouvrant régulièrement l’application de cartographie pour valider sa position n’était pas possible (ou beaucoup plus difficile) avec uniquement une carte papier. Elle sera mise en œuvre de la même manière lors d’un déplacement sans visibilité et ce sera le thème principal d’une formation carto ultérieure.
Cinquième compétence, analyse et capitalisation.
Le débriefing d’une sortie est également un moment important d’une formation, surtout avec la CSV.
Par exemple, en ouvrant l’application carto avec la trace qui aura été enregistrée, il sera possible de comparer le positionnement des points de passages décidés lors de la préparation et la trace faite sur le terrain. Au fur et à mesure des sorties ce décalage devrait diminuer et ce sera donc un marqueur des progrès réalisés.
Les différentes compétences à acquérir pour un premier niveau :
1…, Maitriser la lecture de la carte.
2…, Savoir se servir d’une application de cartographie.
3…, Réaliser une carte rudimentaire ! « Le gribouillon de la CSV ».
4…, Naviguer sur le terrain avec la carte, en faisant la trace, par bonnes conditions de visibilité et de neige.
5…, Utiliser l’analyse de la sortie pour capitaliser les compétences cartographiques acquises, en utilisant la démarche CSV.
Les deux premières compétences peuvent être abordées en salle avec des exercices pratiques, alors que les suivantes sont des apprentissages de terrain.
Et bien sûr, il est nécessaire en parallèle, de concevoir et valider la suite de cette formation… A bientôt donc.
Merci pour votre lecture attentive et nous restons bien sûr à votre disposition pour continuer cette conversation, par mail, au téléphone ( 06 42 90 75 34 ) ou devant un café à Chambé.
N’hésitez pas à nous envoyer vos commentaires cash ou suggestions car nous sommes dans une démarche de Recherche-Action d’élaboration de contenu pour la Carto des Vigilances.
Paulo Grobel, mi-octobre 2024, pour le groupe de travail sur la CSV.
Et les méthodes de réduction des risques ? Et Yeti ? Et Skitourenguru ?
Merci Thierry pour ce partage d’expérience.
Pour tes remarques :
1… les traces. Effectivement, j’utilise peu la fonction « route » des applications.
Principalement, pour un aspect de lisibilité de la carte en arrière plan. Mettre simplement des WP me suffit et me permet un déplacement plus ouvert sur le terrain, sans avoir la référence d’un tracé.
J’importe également très peu de traces, sauf parfois pour des itinéraires compliqués.
Par contre, j’enregistre souvent la trace sur le terrain sur l’une des applications du groupe. Et toujours, quand nous naviguons sans visibilité en hiver.
Mais tu as raison, il faut que j’ajoute ce chapitre.
2… Pour les aspects nivologie.
C’est assez simple car volontaire. Je ne voulais pas mélanger deux vigilances, Carto et Nivo. C’est tout l’intérêt de la CSV. Traiter l’un, puis l’autre et ensuite questionner les interactions entre les deux.
Et surtout un autre article est en préparation sur l’enseignement de la nivologie avec la CSV. J’espère en début d’hiver, pour mes collègues formateurs de l’ANENA et les encadrants FFCAM.
Là aussi la Carto des Vigilances simplifie le propos, car c’est au leader de choisir la ou les méthodes d’aide à la décision qu’il connait et utilise. La CSV permet d’intégrer n’importe quel outil (sans jugement de valeur), il suffit pour le leader d’expliciter son choix aux participants.
Perso, j’utilise beaucoup DCMR, toujours associé avec la CSV. Et surtout pour toutes mes sorties en montagne (pro, associatif, amateur ou perso), au quotidien.
Au plaisir de se croiser, peut être avant l’hiver. Je suis d’ailleurs de plus en plus sur Chambéry.
Salutations himalayennes
PauloG qui rentre juste d’expé.
Des précisions sur le commentaire de ThierryJ
« A la lecture de ton dernier article je ne peux qu’être d’accord avec tes réflexions sur l’utilisation des outils numériques de carto avant, pendant et après une sortie. C’est d’ailleurs ce que j’enseigne dans les formations sur ces outils.
Juste un petit détail (je suis chiant avec ça ;-), tu ne parles pas de « route » mais de waypoints. Je pense que la notion de route (ensemble de wp ordonnés) est fondamentale dans la phase de préparation (je construis ma route en positionnant des wp à chaque changement de direction, plus la sortie de la route comporte de risques -barre rocheuse, zone de crevasses, etc- plus mes wp seront rapprochés) mais également en suivi (le suivi d’une route avec un gps ou une appli n’impose pas forcément le passage au wp).
Mais mon commentaire ne portait pas sur ce détail mais l’absence (en tout cas c’est mon avis) dans ton article de l’évocation des méthodes de réduction des risques introduites par Munter il y a bien longtemps et améliorées depuis par d’autres. Les MRD (pour débutants), MRE (élémentaire), MRP (pro) et plus récemment MRQ(quantitative) sont très compliquées voire impossibles à mettre en œuvre par un humain et je ne les utilisais pas et j’en parlais très peu dans mes formations. Mais depuis que des outils carto comme Yeti ou Skitourenguru existent je m’y suis ré-intéressé, j’ai testé et re-testé durant la préparation de mes sorties en ski de rando depuis quelques années et je trouve que c’est d’une aide considérable même si, comme toute méthode d’aide à la décision (car ce n’est que ça en fait) il y a des biais qui peuvent être dangereux (feu vert donc j’y vais !)…si on ne l’associe avec une méthode de vigilance comme Cristal par exemple que j’enseigne également dans mes formations.
Je suis conscient que c’est un peu la guerre en France entre les défenseurs des méthodes d’analyse d’une part et des méthodes de réduction d’autre part, il suffit de voir la vidéo avec Moret et Descamp dans l’amphithéâtre de l’ENSA en 2020. Je pense au contraire que ces méthodes sont complémentaires et c’est, je crois, la posture des suisses et des autrichiens.
Au plaisir d’en discuter.
Salutations amicales !
Thierry Jeandel
Un message de Yannick, formateur Carto et Nivo à la FFCAM.
Tu soulèves dans ce papier pas mal de points que j’aimerais bien discuter à l’occasion. En particulier le lien Carto-Gribouillon.
Je me faisais une remarque : dans les groupes que j’ai encadrés, j’ai souvent noté une difficulté de certains stagiaires à se détacher de leur smartphone lors de la progression. Parfois c’est d’autant plus criant qu’on est dans un vallon, par bonne visibilité et donc qu’on ne risque pas de se perdre… Tout le travail du leader/navigateur étant par conséquent « limité » à faire une bonne trace, optimiser la progression vs la fatigue, jouer avec les microreliefs. Et pour cela donc avoir une bonne lecture visuelle du terrain. Ce qui est largement perturbé quand on a le nez sur l’appli en essayant de suivre la « trace bleu » de l’IGN ou la trace GPX rentrée à l’avance. Cela me fait dire que quand je/nous réalise.ons mon/notre gribouillon, je/nous vais/devons rajouter un libellé : sur cette section, pas besoin de sortir le GPS, juste à se concentrer sur la qualité de la trace….
Par ailleurs, d’un point de vue pédagogique :
je crains que ces applications carto, mal utilisées ou sur lesquelles on peut avoir tendance à trop s’appuyer, repoussent l’apprentissage d’une qualité qui me parait indispensable pour devenir un « bon » leader, qui est la lecture du terrain. D’ailleurs, dans les stages, j’aime bien l’exercice consistant à préparer l’itinéraire et puis de ne pas sortir le GPS voire même la carte papier pendant toute la sortie (ou une partie de celle-ci). Cela pousse à davantage de concentration sur le meilleur itinéraire. A l’instar de la progression à pied sans/hors sentier… Ou la navigation à la voile de nuit sans appareil qui te donne la direction/force du vent et la vitesse du bateau, (tout dans la sensation du bateau).
Se localiser juste avec une carte papier et la lecture du terrain autour de soi est à mon avis très formateur. Dans cet esprit pédagogique, l’utilisation d’une application gps doit être utilisée à mon avis le plus tard possible dans le cursus. Pour que l’apprenant se concentre et se sensibilise à la lecture du terrain et le lien carte-terrain.
NB : Bien sûr, pour avoir passé une grande partie de ma vie penché sur des cartes (en général géologiques), de les avoir faites moi-même à la main au début de ma carrière, je suis réticent à l’idée de rendre inutile l’enseignement des éléments composant une carte: comprendre comment une carte est construite, cela permet de mieux savoir l’utiliser. J’ai tellement vu de jeunes arrivés dans mon métier lorsque tout était informatisé, te sortir des âneries monstrueuses simplement parce qu’ils n’arrivaient pas à prendre du recul sur ce que la machine leur avaient délivré. Simplement par manque de recul et d’analyse. En conclusion, je crains un apprentissage directement ou trop rapide sur les outils informatiques. Ces derniers te produisent toujours un résultat, mais ne te donnent pas les clés pour faire la part de ce qui est correct de ce qui est artéfact, et t’affranchissent trop vite d’une bonne lecture du terrain.
Pour en reparler…
Bonjour Yannick
Mon intention principale dans ce texte et dans les sorties de formation que j’encadre est de simplifier le contenu d’enseignement et de se concentrer sur le coeur de la compétence principale : savoir lire une carte et faire le mieux possible le lien carte/terrain et terrain/carte. Et pour la CSV, impliquer le mieux possible les participants dans la sortie.
Pour la nivologie et un prochain texte, c’est le même processus. Partir des besoins immédiats et concrets des participants, puis apporter progressivement les connaissances nécessaires. Et c’est pour cela que la CSV est si utile.
En reprenant ta réponse, j’ai commenté tes phrases clefs :
1… « Se localiser juste avec une carte papier et la lecture du terrain autour de soi est à mon avis très formateur. » OUI, mais c’est un exercice de formation. Dans la vraie vie, on utilise une application sur le terrain.
2… « Dans cet esprit pédagogique, l’utilisation d’une application gps doit être utilisée à mon avis le plus tard possible dans le cursus. Pour que l’apprenant se concentre et se sensibilise à la lecture du terrain et le lien carte-terrain. » A discuter. Avec toujours ce grand écart entre la pratique et un temps de formation. Il est donc important de faire la séparation entre les deux réalités, l’une au service de l’autre.
3…« Je me faisais une remarque : dans les groupes que j’ai encadrés, j’ai souvent noté une difficulté de certains stagiaires à se détacher de leur smartphone lors de la progression. » OUI, le constat est réel et c’est un objectif de mémorisation important et de qualité de la préparation. Être capable de faire un gribouillon participe à cet objectif.
4… « Tout le travail du leader/navigateur étant par conséquent « limité » à faire une bonne trace, optimiser la progression vs la fatigue, jouer avec les microreliefs. Et pour cela donc avoir une bonne lecture visuelle du terrain. Ce qui est largement perturbé quand on a le nez sur l’appli en essayant de suivre la « trace bleu » de l’IGN ou la trace GPX rentrée à l’avance. »
OUI effectivement, et c’est pourquoi j’utilise peu ou pas une trace pré enregistrée, ni ne suis une trace. Je préfère juste poser des Wayspoints et laisser la liberté d’inventer le trajet qui les relie.
5… « Cela me fait dire que quand je/nous réalise.ons mon/notre gribouillon, je/nous vais/devons rajouter un libellé : sur cette section, pas besoin de sortir le GPS, juste à se concentrer sur la qualité de la trace…. » Oui, pourquoi pas. A réfléchir et à tester.
6. .. »Par ailleurs, d’un point de vue pédagogique :
je crains que ces applications carto, mal utilisées ou sur lesquelles on peut avoir tendance à trop s’appuyer, repoussent l’apprentissage d’une qualité qui me parait indispensable pour devenir un « bon » leader, qui est la lecture du terrain. »
Effectivement je partage cet avis et c’est pourquoi la qualité de nos formations devrait améliorer l’utilisation de ces outils
7… « D’ailleurs, dans les stages, j’aime bien l’exercice consistant à préparer l’itinéraire et puis de ne pas sortir le GPS voire même la carte papier pendant toute la sortie (ou une partie de celle-ci). Cela pousse à davantage de concentration sur le meilleur itinéraire. » OUI, bien sûr, c’est un exercice très intéressant.
8… « Bien sûr, pour avoir passé une grande partie de ma vie penché sur des cartes (en général géologiques), de les avoir faites moi-même à la main au début de ma carrière, je suis réticent à l’idée de rendre inutile l’enseignement des éléments composant une carte: comprendre comment une carte est construite, cela permet de mieux savoir l’utiliser. »
En fait, je ne dis pas de rendre inutile l’enseignement des éléments théoriques de la cartographie mais de questionner leur place dans la chronologie de nos enseignements. C’est un exercice complexe de la vulgarisation.
Au plaisir de continuer cette conversation et d’enrichir cette réflexion. PauloG