visit nepal 2020

Réglementation népalaise des expéditions… Faire bouger les lignes !

Voici l’objectif de cet article clairement énoncé…

Et je sais que ce sera certainement plus difficile que l’Everest sans Ox ou l’Arête Mazeno !
Mais l’alpinisme dans les Alpes ou en Himalaya c’est aussi cela : de l’inconnu, de l’engagement, de la persévérance et au bout du chemin parfois la réussite et parfois l’échec ou le renoncement.
Mais au moins nous aurons essayé !
Et, pour cela, j’ai besoin de votre aide.

2020 est l’année du tourisme au Népal,
c’est l’occasion idéale de suggérer au Ministère du Tourisme Népalais cette idée lumineuse de promotion.

Autoriser tous les sommets de moins de 6500 m dans les régions de l’Ouest du Népal, sans restriction, sans royalties et avec des formalités simplifiées.

Vous devinez aisément que l’enjeu et de taille car il s’agit bien d’une véritable révolution…

TO REALY PROMOTE WEST NEPAL AS A CLIMBING DESTINATION !

Il s’agit donc d’une décision importante, une modification radicale de la législation népalaise en matière d’expédition. Cette réglementation était jusqu’à présent basé sur une liste limitée de sommets autorisés, soumis à un droit d’ascension en fonction de l’altitude.
Lire également la page sur la réglementation népalaise des expéditions.

nepal tourist year 2020
Crédit : NTB

Autoriser tous les sommets de moins de 6500 m dans les régions de l’Ouest du Népal
Les objectifs sont multiples.

Du point de vue des alpinistes.

Il s’agit de renouveler l’image du Népal auprès des alpinistes du monde entier. 

Une image mise à mal par les excès de la marchandisation des grands sommets et de quelques scandales.
Le Népal a bien plus a proposé que des images d’embouteillage ou de morts à l’Everest.

everest
Comme cette image désastreuse de l’Everest, qui a fait le tour du monde…
Crédit XXX ?

Pourtant, il n’y a pas que l’Everest et il existe une multitude de sommets très intéressants à gravir et en particulier à une altitude inférieur et dans d’autres régions du Népal.
Il existe d’autres formes d’alpinisme à promouvoir au Népal, quelques soit le niveau technique, sans débauche de moyens (oxygène ou cordes fixes) et en respectant le mieux possible l’environnement humain et naturel.
Les « petits sommets » de moins de 6500 m sont à la fois une belle entrée dans le monde de l’altitude et un laboratoire idéal d’une pratique « by fear means », à la fois pour les amateurs et les professionnels.
Une manière de valoriser un alpinisme d’exploration et d’ouverture de nouveaux itinéraires, sans aucune restriction.

Du point de vue des enjeux économiques

Il s’agit de valoriser l’Ouest du Népal, des régions qui ont souffert d’une réelle discrimination en matière d’alpinisme.

  • Peu de sommets autorisés (par rapport aux autres régions)
  • plus de difficulté d’organisation,
  • un coût plus important des transports
  • une absence d’information.
  • Et au final, beaucoup moins de revenus issus du tourisme pour les populations locales.

Pour modifier et rééquilibrer un peu les flux économiques, il suffirait seulement de quelques expéditions…, et d’une incitation forte de la part du Ministère du Tourisme, comme cette ouverture de tous les sommets de moins de 6500 m, dans l’Ouest du Népal.

kanjiroba expedition
Imaginez… Tous ces sommets accessibles… !

Du point de vue de l’administration népalaise

Choisir d’ouvrir seulement les sommets inférieurs à 6500 m dans l’Ouest du Népal, ne modifie pas en profondeur la législation des expéditions et permet de mettre en oeuvre un processus d’ouverture, ce qui constitue un message fort et très attractif auprès de la communauté internationale des alpinistes.
Et, la principale source de revenu pour le ministère et les officiers de liaison, (les grands sommets), est préservée.

Mais concrètement…
Comment passer à l’action ?
Pour construire une dynamique et une revendication internationale ?
Pour avoir du poids et être entendu…

C’est justement la raison de cet article: initier une réflexion, en y associant un maximum de partenaires, d’institutions et surtout d’alpinistes.

Qu’en pensez-vous ?

Avec mes meilleures salutations himalayennes
et tous me remerciement pour votre aide.
(par exemple, qui pourrait me traduire cette article en anglais… ?)

Paulo Grobel
Début Septembre 2019
Et bientôt en partance pour le Népal

4 réflexions sur “Réglementation népalaise des expéditions… Faire bouger les lignes !”

  1. Bravo Paulo
    Encore une belle initiative de la part d’un vrai connaisseur du Népal et des expéditions en général.
    L’idée de faire profiter à toutes les diverses populations du pays des dividendes d’un tourisme responsable, qui ne se limiterait pas aux parcours classiques de treks et de sommets, relancera encore le tourisme dont le Népal à toujours besoin pour se développer. De nombreux Népalais se sont formés pour encadrer ou participer à l’encadrement de séjours initiés en Europe ou ailleurs, et le gouvernement du pays doit soutenir ces nouveaux acteurs de plus en plus compétents d’un point de vue logistique et commercial, mais aussi techniquement et qui sont en plus souvent multilingues !!!
    Je soutiens complètement la proposition de Paulo Grobel

  2. Bonjour Paulo,
    J’approuve évidemment ta démarche. Mais les récentes modifications de la législation (impactant notamment le coût des expé sur des sommets au Dolpo ou Mustang) ne me semblent pas aller dans le sens d’une meilleure répartition des expéditions sur le territoire népalais.
    Tout le monde y gagnerait pourtant : le Népal pour son image et les retombées économiques, les populations locales, les alpinistes. L’ouverture de nouveaux sommets serait également bénéfique à l’environnement, ou en tout cas moins nocive que l’actuelle concentration de la fréquentation sur un nombre très limité de sommets.
    Mais comment inciter le Népal à modifier sa législation ? Que peuvent faire concrètement des alpinistes anonymes ? Une pétition ? ? ? Les professionnels n’ont-ils pas davantage de poids ? Une action commune des agences (népalaises ou étrangères) auprès des autorités népalaises pourrait-elle avoir une influence ? Est-ce illusoire de l’imaginer ?
    Quant à la photo d’embouteillage sur l’Everest qui a fait le tour du monde, il me semble qu’elle est l’œuvre de Nims Dai au cours de sa folle course aux 14 « 8000 » en 7 mois… mais c’est un autre sujet (quoique…)
    Isa

  3. c’est en effet une bonne idée. MAIS le vrai gros problème de l’alpinisme au Népal, ce sont les officiers de liaison, qui ne servent à ..pas grand chose et que l’on ne voit pas. Une sorte de racket qui m’incite moins à aller au Népal qu’auparavant (et je suis sûr que ça pèse dans la balance dans les choix des alpinistes, au profit de pays comme le Kirghizstan, le Tadjikistan). Un permis, oui pourquoi, l’OL non ! Tu peux m’associer à la réflexion/revendication, je voulais aussi écrire un article dans le thème !

    1. paulo.grobel@orange.fr

      C’est effectivement une des règles du Népal. Et c’est le Népal !
      Il est par contre très facile de s’en accommoder en choisissant des sommets d’une altitude inférieur à 6500 et qui proposent de belles expérience d’altitude est de Wilderness. D’où le contenu de l’article…
      Bonne expédition au Népal ou ailleurs.
      Paulo

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